« Le Burkina Faso réaffirme son soutien à l’Initiative marocaine d’autonomie, pour laquelle le Conseil de sécurité s’est félicité des efforts crédibles du Maroc car convaincu que cette initiative reste la meilleure offre pour solutionner ce différend », a souligné le Représentant permanent du Burkina Faso à l’ONU, l’ambassadeur Oumarou Ganou lors de la session ordinaire du Comité des 24 de l’ONU (10-21 juin).
Il a relevé que le plan d’autonomie, qui est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale, « constitue, sans nul doute, une alternative réaliste et fiable » pour le règlement de ce différend.
En outre, le diplomate s’est réjoui de la dynamique internationale reflétée par l’ouverture effective d’une trentaine de Consulats généraux dans la région, dont celui du Burkina Faso à Dakhla depuis octobre 2020.
Il a également indiqué que son pays salue les investissements réalisés par le Maroc en faveur des populations des provinces du Sud dans le cadre du nouveau modèle de développement lancé en 2015. « Il est certain que ces investissements contribuent de manière significative et réelle à la qualité de vie des populations », a-t-il dit.
Par la même occasion, M. Ganou a salué le « plein respect » par le Maroc du cessez-le-feu au Sahara marocain et sa pleine coopération avec la MINURSO, appelant les autres parties à s’inscrire dans cette dynamique de paix.
Le Burkina Faso a, par ailleurs, renouvelé son soutien au processus politique en cours, mené sous l’égide du Secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution politique, réaliste, durable et de compromis au différend régional sur le Sahara, comme recommandé par toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité depuis 2007.
Dans cette perspective, le diplomate burkinabè a indiqué que son pays salue les efforts de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara marocain, Staffan de Mistura, pour relancer le processus politique sous les auspices exclusifs du Secrétaire général à travers ses visites aux parties concernées par ce différend.
Dans ce cadre, le Burkina Faso a appelé à la reprise des tables rondes selon le même format et avec les principaux acteurs conformément à la résolution 2703 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour un aboutissement heureux du processus.
Et l’ambassadeur burkinabè de conclure que la résolution de ce différend régional par la négociation et le dialogue « permettra une coopération renforcée entre les Etats membres de l’Union du Maghreb arabe, et contribuerait sans aucun doute à la stabilité et à la sécurité dans la région tout entière et à freiner le phénomène du terrorisme dans le Sahel dont mon pays est victime depuis quelques années ».