« Nous sommes venus discuter de la transformation de l’Afrique, du rôle de la Banque africaine de développement et de la réforme de l’architecture financière mondiale. Avec 8.300 participants, cette rencontre annuelle du groupe de la BAD est la plus grande jamais enregistré », a dit M. Adesina lors de la clôture des travaux de ces assemblées.
Il a, dans ce sens, indiqué que ces assemblées ont permis de rappeler que l’Afrique doit être au centre de l’architecture financière mondiale et que la Banque, en tant que première institution financière du continent, devrait continuer à mener cette charge pour l’Afrique à l’échelle mondiale. « Nous devons œuvrer à mieux valoriser la richesse verte du continent et à l’inclure dans son PIB, afin que l’Afrique cesse d’être riche en ressources naturelles mais pauvre en liquidités », a préconisé M. Adesina.
Le président de la BAD a également souligné qu’un consensus était ressorti sur la nécessité de se concentrer sur plusieurs aspects pour réussir la transformation structurelle de l’Afrique, notamment l’amélioration de l’environnement macroéconomique, la mobilisation des ressources domestiques, l’optimisation de la collecte des impôts, la numérisation, la formalisation du secteur informel, la lutte contre les flux de capitaux illicites et la corruption, ainsi que l’amélioration de la capacité des pays à négocier plus efficacement les taxes et les redevances issues de leurs vastes ressources naturelles. Parallèlement, il a estimé que le dialogue des gouverneurs de la BAD, qui a duré plus de six heures, témoigne de l’engagement individuel et collectif de ces derniers en tant qu’actionnaires envers la Banque. M. Adesina a, à cet effet, fait savoir que ces gouverneurs ont approuvé une augmentation de 117 milliards de dollars (Md$) du capital d’engagement général pour la BAD, le portant à 318 Md$.
Placée sous le thème « la transformation de l’Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement et la réforme de l’architecture financière mondiale », cette rencontre a constitué une opportunité pour les gouverneurs de la Banque de partager leurs expériences sur les progrès réalisés par leurs pays respectifs dans la transformation de leurs économies, les principaux obstacles rencontrés dans ce processus et les réformes clés entreprises pour les surmonter ou au moins réduire au minimum leurs effets négatifs. Lors de ces assemblées annuelles, six présidents africains se sont joints à l’appel à l’action du président de la BAD, en faveur d’une réforme de l’architecture financière mondiale, afin de débloquer davantage de ressources pour intensifier la transformation économique de l’Afrique. M. Adesina a également saisi cette occasion pour préciser qu’au cours des neuf dernières années, la Banque a investi « plus de 50 Md$ dans des projets d’infrastructure sur le continent, ce qui constitue de loin l’investissement le plus important de toute banque ou institution multilatérale de développement ».
Rappelons-le, les états financiers 2023 de la Banque, qui est la seule institution financière en Afrique notée « AAA », la placent dans une position optimale pour mieux servir l’Afrique et créer un impact plus significatif sur le développement du continent.
Ses revenus provenant des prêts et des placements de trésorerie ont augmenté de 123%, passant de 775 millions de dollars (M$) en 2022 à 1,73 Md$ en 2023.
La Banque a également réalisé le plus gros bénéfice net avant distribution de son histoire, qui s’élève à 545 M$, et a alloué un montant record de 335 M$ aux réserves.