Ouverture à Rome du Sommet « Italie-Afrique : un pont pour une croissance commune », avec la participation du Maroc
Le Sommet « Italie-Afrique : Un pont pour une croissance commune » s’est ouvert lundi à Rome, avec la participation du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui représente le Roi Mohammed VI.
Mme Melon a affirmé que l’Italie fonde sa vision de la coopération avec le continent africain sur le “Plan Mattei”, qui constitue, selon elle, une plateforme efficace et concrète de coopération avec les pays africains sur la base du principe de l’égalité.
A travers ce plan, Rome ambitionne également de mettre en place les conditions favorables pour que les jeunes africains puissent envisager leur avenir dans leurs pays sans avoir besoin d’émigrer, et ainsi “mettre fin à la traite des êtres humains”, a-t-elle assuré.
De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Antonio Tajani, a souligné que l’Afrique constitue une priorité pour la politique étrangère italienne, qui vise à mettre en place un partenariat ‘’efficace et gagnant-gagnant’’.
Rome souhaite voir l’Afrique devenir un acteur principal sur l’échiquier international, a-t-il dit, ajoutant que la logique de la diplomatie économique rend ‘’indispensable’’ de se focaliser sur le continent africain.
Selon le chef de la diplomatie italienne, des secteurs comme l’agriculture, les énergies renouvelables, les infrastructures et le numérique et les nouvelles technologies font partie des principaux domaines sur lesquels il faut s’atteler avec les pays africains, relevant que “la stabilité et la prospérité de l’Afrique signifie la stabilité et la prospérité de l’Italie”.
Pour sa part, le président de l’Union Africaine (UA), Azali Assoumani, a indiqué que l’Italie a apporté, durant les dernières années, un soutien efficient aux pays de l’Afrique, en particulier lors de la pandémie de Covid-19, notant que Rome “fait partie des plus grands investisseurs en Afrique, avec un volume d’investissements de 24 milliards d’euros en 2018’’.
L’Afrique fonde ‘’un grand espoir’’ sur la présidence de l’Italie du G7 en 2024, ce pays pouvant jouer un rôle ‘’important’’ en vue de renforcer les investissements et les infrastructures dans les pays à faible revenu, a-t-il dit.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a relevé , quant à lui, que l’Afrique est confrontée, plus que d’autres continents, à de nombreux défis en matière de niveau de vie, de sécurité et de climat, ajoutant que le “Plan Mattei” constitue un modèle ‘’efficace’’ reflétant la volonté de l’Europe d’aider l’Afrique de manière concrète.
“L’Afrique et l’Italie partagent des problèmes aux lourdes conséquences. (…) Nous devons apporter un nouveau regard sur la problématique de la migration et mettre en place un espace de développement dans le continent africain”, a-t-il souligné.
Le Sommet Italie-Afrique fait partie d’un parcours entamé par le gouvernement italien depuis sa prise de fonction à travers de nombreuses rencontres bilatérales, dont le moment central a été la Conférence sur le Développement et la Migration, qui a eu lieu à Rome en juillet et qui a lancé le ‘’Processus de Rome’’.
Il s’agit d’un parcours qui se poursuivra avec la Présidence Italienne du G7 en 2024, dont l’Afrique sera l’un des thèmes principaux.
Pendant la Conférence, l’Italie partagera avec les pays africains les lignes directrices du Plan Mattei, que Rome entend élaborer avec les représentants des gouvernements africains et présenter aux autres États européens comme un modèle de coopération et de développement sur un pied d’égalité.
Le Sommet Italie-Afrique représente une occasion de renforcer les fondements de la relation entre les deux parties, qui se base sur les piliers principaux : sécurité alimentaire, culture et formation, sécurité énergétique, développement économique et infrastructurel, lutte contre la traite d’êtres humains et contre le terrorisme et gouvernance de l’immigration légale.
Dans cet esprit de partenariat, la Conférence Italie-Afrique se présente comme un ‘’forum de discussion pour partager au plus haut niveau institutionnel les réponses aux défis communs de sécurité, de stabilité et de croissance et pour traduire ces derniers en initiatives concrètes’’.
Les travaux du sommet s’articuleront autour de 5 thématiques principales, à savoir la “Coopération, développement économique et des infrastructures”, “la formation professionnelle et la promotion culturelle”, “les flux migratoires et la lutte contre le terrorisme”, “les défis de la sécurité alimentaire” et “la sécurité énergétique”.