Le CFCM condamne « fermement l’attaque meurtrière et abjecte perpétrée » au lycée d’Arras
Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a condamné ce vendredi « avec fermeté l’acte barbare », survenue dans un lycée d’Arras (nord de la France), faisant un mort parmi les enseignants et deux blessés dans un état grave.
L’assaillant, Mohammed Mogouchkov, qui a été interpellé, est fiché S et âgé d’une vingtaine d’années. Né selon l’administration à Malgobek, dans la république russe à majorité musulmane d’Ingouchie, il a été initialement présenté par plusieurs sources policières comme d’origine tchétchène, comme l’était l’assaillant de Samuel Paty.
Mohammed Mogouchkov « ne pouvait être expulsé » car il est entré en France avant l’âge de 13 ans, a-t-on précisé dans l’entourage de Gérald Darmanin.
« Le CFCM présente ses sincères condoléances à la famille de la victime, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et leur exprime son soutien total et sa pleine solidarité. », indique le communiqué du CFCM.
« Selon des témoins, l’auteur de cette attaque odieuse aurait crié « Allah Akbar », le CFCM tient à préciser que cette expression, érigée par certains en slogan de la lâcheté et de la barbarie terroriste, a été dangereusement galvaudée, alors que dans la tradition spirituelle musulmane elle est le symbole de l’humilité de l’Homme devant Dieu », fait valoir le CFCM.
Cette horrible attaque intervient trois jours avant la commémoration de la mort du professeur Samuel Paty lâchement assassiné il y a trois ans. « Elle vient remuer des blessures profondes et exacerber des sentiments d’insécurité traumatisants », déplore-t-on de même source.
« Face à cette nouvelle tragédie, nous avons besoin plus que jamais de réunir nos forces et de renforcer notre unité dans la lutte contre les idéologies mortifères qui peuvent atteindre certains de nos jeunes en perte de repères », conclut le CFCM.
Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, un enseignant a été poignardé à mort, en tentant de s’interposer face à un jeune homme fiché S et suivi par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Deux autres personnes ont été grièvement blessées lors de cette attaque. Tous deux sont « en situation très grave » et « en train de lutter contre la mort », a affirmé, depuis le lycée Gambetta, dans le centre-ville d’Arras, le président de la République Emmanuel Macron.
Le président Macron a par ailleurs précisé qu’une autre « tentative d’attentat », « dans une autre région », avait été déjouée, référence, selon le ministère de l’Intérieur, à l’arrestation pour port d’arme prohibé à Limay (Yvelines) d’un homme connu pour « radicalisation » à la sortie d’une salle de prière.