Dans son rapport, dévoilé récemment, la SFN indique que le taux d’occupation des lits de réanimation consacrés aux nouveau-nés est « supérieur à 100%, environ 20% du temps ». « A ces moments-là, nous réanimons des bébés dans les couloirs », alerte le président de la SFN, Jean-Christophe Rozé, cité par la presse.
Contrairement à la majorité des autres pays européens, la mortalité infantile augmente dans l’hexagone depuis 2012, précise encore le document. Depuis 2015, elle est supérieure à la moyenne européenne, « avec un excès d’environ 1.200 décès chaque année », relèvent les auteurs.
Le rapport insiste, par ailleurs, sur les « près de trois quarts des services qui rencontrent des difficultés pour assurer la permanence des soins », alors même que « 80% des pédiatres néonatologistes dépassent la durée légale maximale de travail hebdomadaire ».
Le rapport pointe aussi une répartition inégale des lits selon les régions. « Le nombre de lits de réanimation néonatale pour 1.000 naissances varie du simple au double dans les régions de la métropole », note le rapport.
Avec 1,28 lit de réanimation néonatale pour 1.000 naissances, la région Grand Est est la mieux dotée, alors que les régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les moins bien dotées de France métropolitaine, avec respectivement 0,8 et 0,6 lit disponible pour 1.000 naissances.