Dans une déclaration relayée par les médias, le mouvement a dénoncé l’incarcération « politique » de son dirigeant, ainsi que les poursuites judiciaires engagées contre les opposants politiques dans le pays.
Le parti tunisien a appelé, dans cette déclaration publiée à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, à libérer tous « les détenus politiques » incarcérés.
Mondher Ounissi, qui assure la présidence d’Ennahdha depuis l’incarcération le 17 avril de son chef Rached Ghannouchi, a été arrêté, le 5 septembre courant, et déféré devant le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme. Son arrestation faisait suite à une affaire d’enregistrements fuités sur les réseaux sociaux qui lui ont été attribués. En mai dernier, le chef du parti islamiste « Ennahdha », Rached Ghannouchi, a été condamné à un an de prison par un tribunal de Tunis spécialisé dans les affaires de terrorisme.
La Tunisie a connu, début février, une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, suscitant une vague d’indignation de plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme.
Ces arrestations, dénoncées au niveau local et international, ont visé des figures politiques de premier plan du Front du Salut national et sa principale composante, le mouvement Ennahdha.