Brésil : Bolsonaro condamne l’invasion du siège des trois pouvoirs par des partisans de l’extrême droite
L’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro a condamné dimanche depuis les Etats-Unis, l’invasion par des partisans de l’extrême droite des sièges de la Présidence, du Congrès et de la Cour suprême à Brasilia.
« Les manifestations pacifiques, dans le cadre de la loi, font partie de la démocratie. Cependant, les actes de vandalisme et les invasions d’édifices publics tels que ceux qui se sont produits aujourd’hui (dimanche), ainsi que ceux pratiqués par la gauche en 2013 et 2017, sont hors norme », a déclaré l’ancien président sur ses réseaux sociaux.
Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a décrété, dimanche, l’intervention fédérale dans la zone de sécurité du District fédéral de Brasilia, après l’invasion des sièges des trois pouvoirs.
Lula (Parti des travailleurs, gauche) a affirmé dans un communiqué que les « vandales fascistes » ont été « stimulés » par l’ancien président et qu' »ils paieront avec la force de la loi » les troubles causés.
Le président a qualifié de « barbarie » les graves altercations vécues dimanche dans la capitale brésilienne par des radicaux d’extrême droite qui réclament une intervention militaire pour renverser Lula, vainqueur en octobre dernier des présidentielles contre l’ancien président Jair Bolsonaro (droite).
« Nous allons découvrir les promoteurs » de ces manifestations violentes et « putschistes », qui « ont tout détruit sur leur passage », a déclaré Lula, qui a dénoncé des failles sécuritaires de la part du gouvernement du district fédéral de Brasilia. « La démocratie garantit le droit à la liberté d’expression », mais « exige que les gens respectent les institutions », a déclaré Lula, investi le 1er janvier.
Dans la foulée, le secrétaire à la sécurité du District fédéral de Brasilia, Anderson Torres, allié de Bolsonaro, a été démis de ses fonctions dimanche. « J’ai décidé le limogeage du secrétaire à la sécurité du district fédéral, tout en déployant toutes les forces de sécurité dans les rues, avec la détermination d’arrêter et de punir les responsables », a affirmé le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, sur ses réseaux sociaux.
La presse locale a rapporté qu’au moins 400 partisans d’extrême droite ont été arrêtés, alors que les autorités ont repris le contrôle des trois sièges envahis par les manifestants.
Les incidents de ce dimanche ont été largement condamnés par les pays de la région, mais également à l’international, par l’ONU, la France, les Etats-Unis et l’Union européenne, entre autres.