Des recettes fiscales meilleures que prévu, notamment de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu, ainsi que certaines dépenses en recul permettent de réduire le déficit de 4,6 milliards d’euros.
« 2022 n’est pas seulement l’année du combat contre la vie chère, c’est aussi l’année du combat pour des comptes bien tenus », a assuré le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, dans une déclaration à la presse.
Selon ses dernières prévisions macroéconomiques, l’Exécutif table en 2022 sur une croissance de 2,7% du PIB et un taux d’inflation à 5,4%.
Ce deuxième budget rectificatif pour l’année 2022, trois mois après l’adoption du premier est vraiment dans le même esprit et a comme objectif principal de financer des mesures de pouvoir d’achat pour les Français, d’après le ministère de l’Economie et des Finances.
Il comprendra notamment les récentes annonces sur le versement d’un nouveau chèque énergie pour les plus modestes, d’un montant de 1,5 milliard d’euros, et le prolongement de la ristourne à la pompe jusqu’au 15 novembre, pour 440 millions d’euros.
Le texte contiendra aussi l’enveloppe de 275 millions d’euros annoncée pour aider les universités et les organismes de recherche à faire face à la hausse des coûts de l’énergie, et celle de 200 millions d’euros pour les dépenses de carburant du ministère des Armées.
France compétences (le régulateur de l’alternance et de la formation professionnelle) se voit également attribuer une rallonge de deux milliards d’euros pour la fin de l’année.
Face à ces nouvelles dépenses, le ministère de l’Economie français se réjouit de quelques bonnes surprises sur certaines recettes, avec un impôt sur les sociétés et un impôt sur le revenu qui devraient chacun rapporter deux milliards d’euros de plus que ce qui avait été anticipé cet été.
Le prélèvement sur recettes à destination de l’Union européenne (UE) sera en outre plus faible qu’attendu, de l’ordre de deux milliards d’euros aussi.
Le budget rectificatif doit être présenté mercredi en Conseil des ministres, puis le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et M. Attal seront auditionnés jeudi au Sénat sur le texte, le second étant en outre convié à s’exprimer mercredi en milieu de journée devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale. L’examen commencera ensuite à l’Assemblée nationale le 7 novembre, puis le 14 au Sénat.