Deux responsables du Pentagone ont ainsi affirmé sous serment que le gouvernement américain n’avait pas collecté de matériaux provenant d’un atterrissage d’extraterrestres sur Terre, balayant ainsi au moins une théorie populaire.
Lors de cette audition rarissime, le directeur adjoint du renseignement naval, Scott W. Bray, a déclaré que depuis la publication l’année dernière d’un rapport du Bureau du directeur du renseignement national sur les PAI, un groupe de travail chargé d’étudier les phénomènes a indiqué que sa base de données s’était enrichie d' »environ 400 rapports » d’objets non identifiables.
Selon M. Bray, l’augmentation du nombre de rapports s’explique par le fait que les gens sont plus à l’aise pour partager ces rencontres dans le ciel.
« La stigmatisation a été réduite », a souligné M. Bray devant les élus américains.
Le rapport publié en juin 2021 indique que le gouvernement américain n’a pu expliquer 143 des 144 cas des PAI signalés par des avions militaires entre 2004 et 2021.
Le responsable du Pentagone a fait observer que depuis le début des années 2000, les États-Unis ont vu un « nombre croissant d’avions ou d’objets non autorisés et/ou non identifiés » dans les zones d’entraînement contrôlées par l’armée et dans d’autres espaces aériens désignés.
En recueillant le témoignage de hauts fonctionnaires, les législateurs entendaient faire « sortir de l’ombre » une organisation du département de la Défense qui traque les signalements de PAI, a souligné le représentant André Carso, président de la sous-commission du renseignement de la Chambre des représentants chargée du contre-terrorisme, du contre-espionnage et de la contre-prolifération.
Cet effort, révélé en 2017, a permis de recueillir des récits de témoins oculaires, notamment de pilotes de la marine qui ont déclaré avoir vu des objets volants qui semblaient dépourvus de tout moyen de propulsion visible et défiaient la compréhension humaine de l’aérodynamique et de la physique.
« Nous savons que nos membres du service ont rencontré des phénomènes aériens non identifiés », a déclaré Ronald S. Moultrie, le sous-secrétaire à la défense pour le renseignement et la sécurité, au panel bipartisan de législateurs. « Nous sommes engagés dans un effort pour déterminer leurs origines ».