Pour l’année prochaine, le FMI prévoit que le rebond de l’activité se limitera à 5,8 %, soit six dixièmes de point de pourcentage de moins que prévu précédemment.
Selon les conclusions préliminaires des services du FMI à l’issue de leur visite en Espagne au titre de l’article IV, rapportées jeudi par la presse locale, l’économie espagnole continue de se remettre de la profonde récession provoquée par la pandémie, avec une contraction du PIB de 10,8 % en 2020, même si la production reste inférieure au niveau d’avant la pandémie, en partie en raison de l’impact persistant de la pandémie sur les secteurs essentiels de l’économie.
Les prévisions de la mission du FMI en Espagne se rapprochent donc de celles publiées récemment par la Banque d’Espagne, qui prévoit une croissance de 4,5 % cette année et de 5,4 % l’année suivante, s’éloignant ainsi du cadre macroéconomique du gouvernement, qui maintient la prévision d’une croissance de 6,5 % en 2021 et de 7 % en 2022.
Dans leur analyse, les experts du FMI estiment que la consommation privée restera le principal moteur de la croissance à court terme en Espagne, soutenue par une solide reprise du marché du travail et la normalisation de l’épargne des ménages.
Ils s’attendent à un raffermissement des investissements en 2022, grâce à une demande robuste, à des conditions de financement toujours favorables, à la disparition progressive des goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et à un déploiement plus rapide des fonds de l’UE de nouvelle génération (NGEU).
À cet égard, la mission du FMI estime que l’impact cumulé des fonds NGEU sur le PIB espagnol pourrait se situer entre 1,5 % et 2 % à la fin de 2022.