L’économie française a retrouvé son niveau pré-crise durant le 3e trimestre, soit nettement plus tôt que prévu, selon l’enquête de conjoncture de la banque centrale menée entre le 27 octobre et le 4 novembre auprès de 8 500 entreprises ou établissements.
En octobre, d’après cette enquête, l’activité a été “globalement stable” dans l’industrie et le bâtiment et a continué de progresser dans les services marchands, explique la banque française.
Pour le mois de novembre, précise-t-on, les chefs d’entreprise anticipent une progression de l’activité aussi bien dans l’industrie que dans les services et le bâtiment, ajoutant que cette croissance serait tirée par le secteur des services marchands, dont la valeur ajoutée dépasse depuis septembre son niveau pré-Covid.
Celle de l’industrie manufacturière reste par contre en deçà, essentiellement du fait du secteur automobile pénalisé par les difficultés d’approvisionnement, et à un moindre degré de l’industrie aéronautique, alors qu’au sein des services, la restauration poursuit son net redressement ; l’hébergement, la réparation automobile, les activités de loisirs et les services aux entreprises progressent également, note la Banque de France.
La même source fait savoir en outre qu’après une augmentation continue au cours des mois précédents, les difficultés de recrutement s’atténuent quelque peu en octobre, en particulier dans les services, mais concernent encore près de la moitié des entreprises (49 %, après 54 % en septembre).
Les difficultés d’approvisionnement sont un peu moins fortes que le mois précédent dans le bâtiment (58 % des entreprises, après 62 % en septembre) mais elles se maintiennent dans l’industrie (56 % des entreprises, comme en septembre).
Leur impact sur l’activité se fait cependant surtout sentir dans le secteur automobile, l’activité dans les autres secteurs industriels et le bâtiment restant bien orientée.
Ces difficultés d’approvisionnement participent, avec la hausse des prix des matières premières, à un redressement des prix de vente dans l’industrie et le bâtiment, alors que les entreprises de services ne signalent pas d’inflexions sensibles à la hausse de leurs prix. Les difficultés de recrutement ne semblent pas quant à elles avoir un impact sur la fixation des prix.
Pour l’ensemble de l’année 2021, l’institution table sur une croissance « de l’ordre de 6,75% », a indiqué Olivier Garnier, son directeur général lors d’un point-presse.