En Algérie, la répression est « démocratique » et la servitude est volontairement consentie par les anciens soutiens de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, rejoints par une engeance d’arrivistes pénétrés par un nationalisme très intéressé, dénonce le journal « Le Matin d’Algérie ».
« Entreprise diabolique de décervelage de l’opinion par l’entremise d’une presse qui se complait dans la servitude et répression outrancière des voix dissidentes, le régime en place ne recule devant aucune manœuvre pour domestiquer le peuple du Hirak », relève le média.
Il explique que « sous le règne vertical d’un Tebboune plus que jamais autoritaire, le printemps de 2019 a donné naissance à un hiver des libertés », enchaîne le journal dans une contribution intitulée « Silence, on réprime démocratiquement!!!! ».
Il explique qu’à défaut d’appliquer les termes de la Constitution qu’il a fait voter, il s’emploie à détricoter les derniers acquis arrachés par le sang des victimes d’Octobre 1988, notant que les libertés chèrement payées sont remises en cause.
Le pays vit non pas au rythme d’une insolente croissance économique, mais à celui des arrestations de citoyens épris de changements profonds, des condamnations arbitraires et des admonestations quotidiennes, regrette-t-il.
Selon la même source, rien de bien nouveau dans la « nouvelle Algérie ». Elle rappelle que cette semaine a été encore marquée par de nombreuses arrestations « préventives » qui ont fini par des placements sous mandat de dépôt pour certains ou sous contrôle judiciaire pour les autres.
« Bien entendu, les formes ont été respectées et les méthodes employées très démocratiques !!! », ironise le média.
Tout en citant des cas d’arrestations arbitraires en Algérie, le journal relève que les 220 détenus d’opinion, qui croupissent dans les geôles algériennes, ne semblent pas susciter quelque honte à ce régime qui se réclame cyniquement de la démocratie.