Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a souligné, lundi à Rabat, la nécessité de bâtir sur les progrès réalisés dans plusieurs volets du dossier libyen afin de faire aboutir les prochaines élections du 24 décembre.
« Il faut bâtir sur les progrès réalisés sur les plans militaire, institutionnel et politique afin de réussir ces échéances électorales », a affirmé M. Bourita lors d’un point de presse conjoint à l’issue de ses entretiens avec Jan Kubis, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul).
Il a dans ce sens réaffirmé la disposition du Maroc à œuvrer de concert avec les parties libyennes et l’ONU pour faire aboutir l’opération électorale, « qui est avant et après tout, une responsabilité libyenne ».
« Le Maroc considère que le règlement de la situation en Libye doit passer par des élections, tout en respectant l’agenda et en s’y préparant au mieux sur les plans juridique, logistique et matériel pour que ces échéances se déroulent dans les meilleures conditions », a-t-il indiqué.
Il a noté que la crise libyenne, qui est au fond une crise de légitimité, « ne peut être résolue qu’à travers un exercice démocratique auquel doivent participer tous les Libyens », et ce dans le respect total des prérogatives accordées aux institutions.
Revenant sur la position du Royaume dans la résolution de la crise en Libye, M. Bourita a souligné que « le Maroc n’a ni agenda, ni solution, ni initiative » dans ce dossier.
Il a expliqué que le rôle du Maroc, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est d’ouvrir un espace de dialogue pour les Libyens afin de parvenir à une entente entre les partenaires, et de soutenir le rôle des Nations Unies, « en tant que parapluie essentiel dans l’unification et la coordination des efforts internationaux pour résoudre la crise en Libye ». Le ministre a saisi cette occasion pour saluer les rôles de l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) en vue de renforcer la stabilité de ce pays et de le faire sortir d’une crise qui a longtemps duré.
Le Maroc, partenaire solide
De son côté, M. Kubis a salué le rôle du Maroc, un partenaire solide et un acteur agissant de la communauté internationale pour le soutien du processus politique qui devrait conduire à plus de stabilité, d’unité et de coopération en Libye.
« Cela signifie que le pays sera doté de nouvelles institutions et autorités, d’une démocratie forte et d’une légitimité pour résoudre de nombreux problèmes et défis auxquels est confrontée non seulement la Libye, mais de nombreux pays de la région », a-t-il dit.
Il a réitéré ses remerciements au roi Mohammed VI pour la « disponibilité » du Maroc, sa « profonde coopération » pour aider les parties libyennes à trouver leur chemin, ainsi que pour le soutien du Royaume aux efforts des Nations Unies en Libye, formulant l’espoir de voir le Maroc continuer à jouer ce rôle « très décisif » à l’avenir car le processus n’est pas terminé.
« Nous allons capitaliser sur les réalisations accomplies dans le cadre de cette coopération pour aider la Libye à passer à la prochaine étape, celle d’une vraie stabilité, à travers ce processus politique marqué notamment par les élections qui auront lieu le 24 décembre », a-t-il soutenu.
Faisant état d’un consensus de base au sein de la communauté internationale sur la voie à suivre en Libye et la manière de soutenir le pays sur son chemin vers plus de sécurité et de stabilité, il a relevé que « la contribution du Maroc en ce sens est forte ».