Biodiversité : la France accueille à partir de mardi la Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique
Cette réunion, qui se tient annuellement, permet aux 54 États parties de prendre des mesures pour assurer le respect des principes et la poursuite des objectifs du Traité sur l’Antarctique ainsi que ceux du protocole dit « de Madrid » relatif à la protection de l’environnement antarctique, signé en octobre 1991.
Les RCTA se fixent pour objectifs notamment d’étudier, formuler et recommander aux gouvernements des mesures destinées à faciliter la recherche scientifique dans l’Antarctique et promouvoir la coopération scientifique internationale dans cette partie du monde. Tout comme elles traitent de l’exercice de la juridiction dans l’Antarctique et de la protection et de la conservation de la faune et de la flore.
Signé en 1959 par 12 pays (l’Argentine, l’Australie, la Belgique, le Chili, la France, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, l’Union sud-africaine, l’URSS, le Royaume-Uni et les USA), rejoints par 42 autres États, le Traité sur l’Antarctique dispose que le « continent blanc » est réservé exclusivement aux activités pacifiques et scientifiques. Il a également gelé toute revendication territoriale tout en promouvant la coopération internationale.
C’est la première fois depuis 1989 que Paris est l’hôte de cette « Réunion consultative du traité sur l’Antarctique », la 23e depuis la signature du texte en 1959.
Les Etats parties se réuniront pendant dix jours (en virtuel), pour parler de la gestion de la faune, de la flore et des 52 bases scientifiques du continent le plus austral de la planète. En coulisses se jouera aussi la délicate question des aires marines bordant l’Antarctique, riches d’une biodiversité exceptionnelle et cruciales contre le dérèglement climatique.
Par ailleurs, du 23 juin au 10 octobre, une centaine d’événements sont prévus dans 26 « villes polaires » en France. Parmi eux, une exposition de photos grand format de la banquise, placardées sur des façades publiques.
L’Antarctique, qui s’étend sur 14,2 millions de km2 et recèle 70 % de l’eau douce de la planète contenue dans sa calotte glacière, dispose d’une biodiversité exceptionnelle, ce qui en fait un laboratoire privilégié pour la coopération internationale et la recherche scientifique dans de nombreux domaines : climatologie, sciences de la terre, biologie, astronomie, médecine….