La décision intervient en réponse aux recommandations du Conseil de surveillance indépendant de Facebook, qui a critiqué le géant de la technologie le mois dernier pour avoir eu recours à une punition arbitraire pour pénaliser l’ancien président.
Cette mesure empêchera Trump d’utiliser la plate-forme pendant les deux prochaines années alors qu’il se prépare à lancer une éventuelle campagne présidentielle pour 2024.
Le réseau social a également dévoilé de nouvelles politiques sur la façon dont il gérera le discours d’éminents personnalités politiques à l’avenir.
Les nouvelles politiques de Facebook appellent soit à des suspensions limitées dans le temps, soit à des suppressions de compte permanentes, et non à des suspensions indéfinies.
Facebook a demandé au Conseil de surveillance d’évaluer sa décision d’interdire indéfiniment Donald Trump à la suite des émeutes du Capitole le 6 janvier dernier, attribuées à des supporters de l’ancien président.
Le dit conseil a déclaré le mois dernier que Facebook devait soit interdire définitivement les comptes de Trump sur Facebook et Instagram, soit fixer une limite de temps pour laquelle ils seraient suspendus.
Facebook, comme Twitter, avait exclu M. Trump pour avoir enfreint ses règles à la suite de l’émeute du 6 janvier au Capitole, puis a renvoyé le cas au conseil de surveillance.
Alors que Twitter était le média de prédilection du président Trump, Facebook était son outil de collecte de fonds le plus efficace. Le 45ème président des Etats-Unis comptait plus de 60 millions de followers sur Facebook et Instagram, l’autre réseau social détenu par la firme de Menlo Park. La décision laissera à l’ancien président des moyens limités pour atteindre le grand public de la même manière qu’il le faisait lorsqu’il était président.
M. Trump publie régulièrement des déclarations à la presse par courrier électronique et, bien que nombre d’entre elles soient largement relayées sur les médias sociaux, sa portée et sa domination sur les cycles d’information ont clairement diminué.
M. Trump et ses alliés conservateurs ont fustigé les interdictions des médias sociaux comme étant de la censure et ont préconisé de nouvelles lois pour punir les entreprises concernées et limiter leur pouvoir de fixer des règles d’expression sur leurs plateformes.