Le codéveloppeur du vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca a défendu lundi la sûreté de ce produit, dont le déploiement a été suspendu dans plusieurs pays européens, en raison de craintes liées à la formation de caillots sanguins chez des personnes vaccinées.
Intervenant à la BBC, le directeur d’Oxford Vaccine Group, Andrew Pollard, a affirmé qu’il y a « des preuves très rassurantes qu’il n’y a pas d’augmentation du phénomène de caillot sanguin ici au Royaume-Uni, où la plupart des doses en Europe ont été administrées jusqu’à présent ».
M. Pollard a par ailleurs souligné l’importance de poursuivre la vaccination contre la maladie de Covid-19, qui présente un « énorme risque » pour la santé.
Une dizaine de pays européens dont le Danemark, la Norvège, l’Irlande, la France, l’Allemagne et l’Italie ont décidé de suspendre « par précaution » l’utilisation de ce vaccin.
Le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca a défendu dimanche la sûreté de son vaccin, assurant que l’analyse des données n’a montré aucune preuve « d’un risque accru d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde » chez les personnes qui l’ont reçu.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’il n’y a « aucune raison » de ne pas l’utiliser, tandis que le comité de sécurité de l’Agence européenne des médicaments a indiqué que les avantages du vaccin « continuent de l’emporter sur ses risques ».
Le vaccin d’AstraZeneca, développé en partenariat avec l’Université d’Oxford, est considéré moins coûteux et plus pratique par rapport à ses rivaux de Pfizer/BioNTech et Moderna, vu la simplicité de son transport et stockage puisqu’il peut être conservé dans des réfrigérateurs, sans nécessiter des températures ultra-basses.