Terrorisme : comment le Maroc a appris à ses dépens que maitriser le renseignement, c’est contrôler les décisions
L’intérêt du public pour l’activité des services de renseignements, n’a jamais été aussi grand que depuis les attentats qui ont frappé les Etats-Unis le 11 septembre 2001. La curiosité est d’autant plus importante que c’est un univers qui vit dans le culte du secret et du mystère, suscitant tous les fantasmes et bien souvent, une image déformée.
Pourtant, la rareté des informations les concernant est une condition essentielle à la réussite de leur action. « Le renseignement favorise l’apparition de mythes et de légendes parce qu’il ne sait vivre que caché », explique l’ancien adjoint du coordinateur national du renseignement français, Jérôme Poirot* qui constate que « nul autre univers que celui du renseignement ne permet aux théories du complot de s’épanouir ».
Sublimées par les uns ou honnies par les autres, leur structure et leurs méthodes sont sous le feu des projecteurs au rythme des attentats, d’opérations avortées, de cellules neutralisées ou même de leur nécessaire mise à niveau, imposée par l‘évolution de la menace terroriste elle-même, au point que toutes les autres missions qui leur sont assignées sont reléguées, médiatiquement, à un rang inférieur.
Cet intérêt que l‘on n’avait pas connu depuis la guerre froide attire l’attention quotidiennement sur les polices, services « secrets », services « spéciaux », brigades antiterroristes et autres bureaux d’investigations.
Le Maroc n’échappe pas à cette exposition politico-médiatique. En réalité, il est même en première ligne car il dispose d’une puissance dans la remontée et l’analyse du renseignement qui en fait « un maillon fort *» du contreterrorisme international.
La qualité du renseignement dont dispose la Direction Générale de la Sureté Territoire (DGST), combinée à celle de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED), font de la communauté marocaine des services du renseignement l’une des plus importantes à l’échelle mondiale. Son modèle de coopération internationale ne souffre d’aucune hésitation, confusion ou rétention d’informations lorsqu’il s’agit de traquer les poseurs de bombes et les semeurs de haine, où qu’ils se trouvent.
Pour un haut cadre de l’Office Européen de Police, « le succès stratégique des équipes de renseignement marocains tient à la manière dont elles colligent et exploitent l’information dont elles disposent. Cela donne de la valeur et bien évidemment de la crédibilité aux renseignements qu’elles communiquent à leurs homologues étrangers ».
« Vous savez », précise notre interlocuteur d’Europol qui travaille régulièrement avec la Direction Générale de la Sureté Nationale (DGST), « le renseignement est quelque chose d’élaboré, sa valeur tient de l’expertise dans un domaine. Celle des Marocains me rappelle celle des Anglais qui sont très forts dans le renseignement humain. La seconde maitrise du Maroc, c’est la zone géographique que ses services quadrillent et dans lesquelles les agences européennes ne pourraient pas obtenir certaines catégories de renseignement pas leurs propres moyens ».
Coordonner l’action de coopération en matière d’antiterrorisme dans la confiance
« Le Maroc alerte, informe et partage les informations dont il dispose », constate Emmanuel Dupuy, Président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe. A l’ancien conseiller politique du ministère français de la Défense d’ajouter que « c’est à partir de l’expérience acquise dans la récolte du renseignement (…) et par le truchement des outils d’anticipation qu’il a créé et sa capacité de captation des signaux faibles, que le Maroc a réussi à mettre en place un maillage à l’intérieur de son propre territoire (…) qui lui a permis d’apporter une réponse coordonnée d’action de coopération (…) en matière d’antiterrorisme* ».
Avec le Sri Lanka, l’Inde, les Etats-Unis, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore la France, le Maroc a été d’un apport considérable dans l’anticipation sur de nombreux attentats, l’identification de réseaux terroristes, tout comme il est intervenu sur le théâtre des opérations, lorsque cela s’est avéré nécessaire.
Reste que cette collaboration est conditionnée par des relations de confiance et un respect mutuel qui ont pu faire défaut ou être parasités dans certaines séquences récentes du terrorisme européen sur lesquelles le Maroc a pu être amené à intervenir.
La France est un exemple qui interpelle sur l’honnêteté et la transparence dans les relations entre les services, pas toujours en phase avec la qualité des relations politiques entre les deux pays « amis ».
26 ans de terrorisme islamiste
Le Maroc est un funambule. Il marche sur la corde tendue et interminable du contreterrorisme depuis ce jour d’août 1994 au cours duquel un commando franco-algérien a pénétré dans un hôtel de sa capitale touristique Marrakech pour y perpétrer un attentat. Deux touristes espagnols y avaient perdu la vie.
Depuis, le Royaume chérifien joue les équilibristes entre la nécessité de protéger les Marocains et celui de préserver les libertés individuelles, essuyant même des critiques au moindre faux-pas, notamment après les arrestations massives dans les milieux extrémistes, après les attentats du 16 mai 2003.
Depuis ces opérations terroristes coordonnées qui ont provoqué la mort de 45 personnes à Casablanca, les services de la sécurité intérieure sont confrontés à une permanence de la menace qui s’est accélérée ces dernières années.
Neutraliser les terroristes avant qu’ils ne passent à l’acte
Aussi, le Maroc semble assumer sans faillir le fait que son dispositif sécuritaire soit scruté à la loupe et que ses méthodes aient pu être épinglées, car dans cette lutte il faut agir sur tous les fronts où les signes précurseurs du terrorisme se manifestent. L’objectif n’est-il pas d’éviter que des attentats ne se produisent, de neutraliser les criminels et terroristes avant qu’ils ne passent à l’acte et ainsi protéger des vies ?
Ainsi les Pays-Bas, par exemple, avaient-ils réussi à déjouer un attentat, un guet-apens tendu à une importante personnalité hollandaise, grâce à un renseignement fourni par Rabat.
Avant cela, en 2001 dans le cadre de l’opération militaire Tora Bora destinée à neutraliser Oussama Ben Laden dans la province afghane de Nangarhar, le Maroc avait procuré à la coalition dirigée par les Etats-Unis, les croquis précis des caches d’armes d’Al Qaïda dans la région.
Plus récemment au Sri Lanka en avril 2019, le Maroc qui détient une banque d’informations importante sur l’Etat Islamique et ses réseaux, a fourni à Colombo, 48 heures après des attentats sanglants qui ont fait 359 victimes, des renseignements qui ont mené à l’identification de 9 terroristes et leurs commanditaires. Quelques jours après, la presse indienne faisait état de nouveaux renseignements fournis par Rabat à l’Inde et au Sri Lanka et qui leur ont permis de prévenir de nouvelles attaques.
Gestion collaborative inégalée entre Madrid et Rabat
Avec l’Espagne, la coopération est pour ainsi dire ininterrompue et permet d’anticiper sur des opérations terroristes au niveau de dangerosité élevé. Les suites du double attentat des 17 et 18 août 2017 à Barcelone et Cambrils en Catalogne, est un exemple de la puissance de cette coopération pour laquelle les services des deux pays ont mis en place un modus operandi qui laisse peu de place aux défaillances.
Deux hommes soupçonnés d’avoir des liens directs avec l’opération terroriste, qui avaient fait 14 morts et 126 blessés de 35 nationalités, ont été arrêtés au Maroc grâce à une qualité de contact qui permet d’agir « en temps réel ». Pour les attentats de Catalogne, des experts des services marocains s’étaient rendus en Espagne pour travailler aux côtés de leurs homologues ibériques.
L’alignement entre les services de sécurité des deux pays est tel que des opérations conjointes sont menées régulièrement comme celle qui a permis de neutraliser, par exemple le 8 mai 2018, cinq membres présumés d’une cellule terroriste pro-Daech, 3 au Maroc et 2 en Espagne.
Anticipation et coordination
C’est bien cette capacité à anticiper qui participe à la réputation durement gagnée des services de sécurité marocains.
Elle avait malheureusement fait défaut aux différentes entités chargées du renseignement américain lors des attentats meurtriers du 11 septembre, analyse Jérôme Poirot dans un chapitre de son livre consacré au renseignement et à l’espionnage. « Les services de renseignements américains auraient-ils pu empêcher le 11 septembre ? », s’interroge l’ancien adjoint du coordinateur national du renseignement français. Il y a la « vérité officielle » et il y a les alertes, nombreuses qui n’ont pourtant pas provoqué la mise en place de dispositif de sécurité renforcé pour faire face à une menace croissante.
Jérôme Poirot pointe également dans ce chapitre passionnant l’absence de coordination entre les différents services américains. En effet, la CIA n’avait pas transmis au FBI des éléments stratégiques en sa possession, avant les attentats, sur deux des terroristes saoudiens.
La commission d’enquête sur le 11 septembre avait conclu que « La quinzaine d’agences que compte la communauté des services de renseignement américaine n’a pas su partager ses informations et coordonner ses réponses. Les indices sur Al Qaida n’ont été ni recoupés ni analysés comme tels »
Jérôme Poirot rappelle aussi que les services français de la sécurité extérieure (DGSE) auraient transmis en 2 000 des informations précises à leurs vis-à-vis américains sur un projet d’attentat d’Al Qaida qui utiliserait des avions pour frapper sur le sol américain.
La DGST avait alerté Berlin trois mois avant l’attentat du marché de Noël
Ce scénario, les services de sécurité marocains l’ont vécu douloureusement avec leurs homologues de Berlin avec l’attentat du marché de Noël du 19 décembre 2016, perpétré par Anis Amri. A bord d’un camion-bélier, il avait provoqué la mort de 12 personnes et ce au nom de Daech.
Rabat avait fourni des informations précieuses sur le tunisien « demandeur d’asile », trois mois avant le drame.
Les services de sécurité marocains avaient, en effet, le 19 septembre et le 11 octobre 2016, alerté par courrier le BND, service extérieur fédéral allemand, sur la dangerosité de Anis Amri, leur communiquant des informations précises dont ses coordonnées téléphoniques et les noms, à Paris et à Berlin, des extrémistes marocains qui partageaient son logement, dont un partisan du Front Al-Nosra, une branche d’Al Qaïda.
Ratés du renseignement allemand ou failles de l’antiterrorisme international ? Le fait est que les services de sécurité allemands ont ignoré ces informations et que l’Office Fédéral de la Police Criminelle Allemande (BKA) ne les a pas transmises à la police de Berlin qui en a payé le prix fort.
Désorganiser les réseaux mafieux qui financent le terrorisme
S’attaquer aux organisations terroristes et aux mouvements extrémistes radicaux suppose aussi de démanteler les réseaux criminels qui les soutiennent et qui les financent. C’est là un travail colossal qui place le Maroc dans la ligne de mire de mafias transcontinentales très organisées et dotées de moyens considérables.
« Nous sommes en première ligne dans la lutte contre le trafic de drogue, le grand banditisme et les filières organisées de l’émigration clandestine. Cela nous permet des remontées d’information précieuses sur les mouvements terroristes car ils sont, en partie, financés par ces mafias », nous déclare Mohamed Nifaoui du Bureau Central des Investigations Judiciaires. « Mener une guerre au terrorisme, c’est également œuvrer à la désorganisation de ces réseaux criminels qui ne lésinent sur aucun moyen car les sommes qui sont en jeu sont importantes », ajoute l’adjoint du directeur du BCIJ, entité créée en 2015 et qui dépend de la DGST.
De ce point de vue, l’affaire du belgo-marocain Abdelkader Belliraj reste assez emblématique, d’autant qu’elle avait suscité des frictions avec Bruxelles. En février 2008, le Maroc démantèle la structure transnationale de cet homme de main de réseaux terroristes qui utilisait le grand banditisme pour financer ses opérations. Pour les services de sécurité marocains, il ne fait aucun doute que Belliraj était lui-même à la tête d’un réseau terroriste.
L’affaire Belliraj jette un froid entre les services de Rabat et Bruxelles
Originaire de Nador, il était « pointé » par la DGST à chacune de ses entrées sur le territoire marocain depuis 1984 car il était connu par la justice belge pour différents délits et même impliqué dans le trafic armes et la falsification de documents. Il est même fortement soupçonné d’avoir été l’un des braqueurs du hold-up de la Brink’s au Luxembourg le 17 avril 2000 qui aurait rapporté un butin de pas moins de 17 millions d’euros à ses auteurs.
Lors de son interrogatoire par les autorités marocaines, Abdelkader Belliraj avoue même être impliqué dans six assassinats en Belgique, dont la date de prescription pour être traités par la justice belge est aujourd’hui dépassée puisqu’ils ont eu lieu en 1988 et 1989. Il s’agit notamment des meurtres du grand recteur de la mosquée de Bruxelles et du président du comité de coordination des organisations juives de Belgique (-CCOJB).
La presse belge révélera que le belgo-marocain « était un indicateur du commissaire de l’antigang bruxellois, de même qu’il fournissait contre rémunération des informations à la sureté de l’Etat belge depuis la fin des années 90 » *.
Abdelkader Belliraj s’était déplacé plusieurs fois en Afghanistan et dans le maquis algérien. La question qui était posée alors était de savoir s’il l’avait fait pour le compte des services belges ou pas.
Cette information n’a jamais été ni démentie ni infirmée mais sa divulgation avait provoqué un trouble immense au sein de l’opinion publique belge et jeté un froid entre les services de renseignement des deux pays, au point d’interrompre leurs échanges pendant une longue séquence.
Le patron des services belges s’était rendu à Rabat pour tenter de rétablir les liens en proposant de renouer les canaux d’échanges avec la DGST mais pas la Direction Générale des Etudes et de la Documentation. Devant cette tentative de diviser les services de renseignement marocains, il repartira à Bruxelles avec une réponse négative.
Des mécanismes de coopération irréprochables depuis 2015 entre le Maroc et la Belgique
Ce n’était pourtant pas la première fois que les services de renseignements des deux pays avaient à collaborer puisque déjà en 2004, des cellules acquises au « Groupe Islamique Combattant Marocain » (GICM) avaient été démantelées au Maroc avec la neutralisation coordonnée en Belgique, en France, en Italie et en Espagne de cellules « interconnectées » constituées de vétérans d’Afghanistan et porteuses de projets terroristes.
Il aura fallu l’opération de Verviers en janvier 2015 pour que le niveau d’échange de renseignement et de coordination soit considérablement renforcé et que l’information soit traitée instantanément entre les deux pays.
Cette intervention des services de sécurité belges Dans la ville de Verviers (125 kms à l’Est de Bruxelles), considérée comme un foyer islamiste, a permis de démanteler une cellule djihadiste qui était sur le point de passer à l’acte puisqu’elle prévoyait le lendemain, 16 janvier 2015, d’attaquer le quartier général de la police fédérale belge et le commissariat de la police locale de Molenbeek-Saint-Jean. La cellule avait également planifié de kidnapper une personnalité influente des services de police et de procéder à sa décapitation. Deux terroristes belgo-marocains qui avaient séjourné en Syrie sont tués et un troisième blessé dans le raid mené par les forces d’intervention belges. Le lendemain de cette opération, le service de sécurité intérieure marocain contribuait aux enquêtes menées dans les régions de Verviers, Bruxelles et Hal Vilvorde. Elles ont débouché sur 13 arrestations dont 9 pour la seule commune de Molenbeek et deux autres en France.
Le Maroc, un élément-clé pour la Belgique
Epargnée par les attentats qu’elle n’avait pas connu depuis les années 80, la Belgique a été considérée jusque très récemment comme « une base arrière » des djihadistes en Europe. Fief européen de mouvements obscurantistes comme les Frères Musulmans ou Al Adl Wal Ihssane et terreau des chiites iraniens, le Plat Pays a lancé depuis 2015 une vaste opération de restructuration de ses services dédiés à l’antiterrorisme et à la surveillance des organisations religieuses radicales.
90% des Belges qui sont partis en Syrie étaient d’origine marocaine. Voilà de quoi rapprocher fortement les services des deux pays, après une longue période pendant laquelle la Belgique considérait comme une forme d’« ingérence » tout intérêt manifesté par les pays d’origine pour une partie de sa population.
Mais « les modes d’action, les parcours de radicalisation, les cibles ou encore les modes d’accès aux outils idéologiques des mouvements terroristes se transforment et changent en permanence », nous déclare Mohamed Nifaoui du BCIJ qui précise : « nous renforçons nos stratégies de riposte et nous nous adaptons en fonction de cette constante évolution du danger ».
Les services de renseignements marocains évolueraient donc au même rythme que la menace change de nature, c’est-à-dire vite. « C’est également ce qui rend la coopération avec le Maroc aussi essentielle », nous déclare le haut cadre de l’Office Européen de Police.
Tirer parti de la coopération Sud-Sud développée par le Maroc
A des degrés d’implication très différents, des milliers de personnes sont « fichées » par les services marocains du contreterrorisme, sur son propre territoire ou à l’étranger. Mais, encore une fois, le foisonnement d’informations à lui seul ne suffit pas. Elles ne sont pas exploitables si « la mise en contexte ou la connaissance du profil psychologique des radicalisés ne sont pas maitrisées », analyse notre source au sein d’Europol.
« Les services marocains arrivent à pister certains djihadistes dans les zones de conflits et peuvent fournir, en cas de mouvement suspect, du renseignement important pour prévenir des opérations en Europe, c’est arrivé souvent et les marocains n’en ont jamais fait étalage », précise l’agent au sein de l’Office Européen de Police.
Et de conclure que « les pays européens exposés à la menace terroriste tirent parti de la coopération Sud-Sud développée par le Maroc. Elle lui permet une connaissance du terrain et des remontées d’informations sur l’évolution des risques, tels « qu’il agit comme un frein pour les djihadistes qui viennent de la Zone du Sahel ».
Un ancrage précieux au sein de la diaspora
L’identification et l’analyse des nouvelles filières de recrutement de djihadistes constitue un axe central du travail de la DGST en coordination avec la DGED. Que ce soit sur le territoire marocain où dans des pays, comme l’Espagne la Belgique, les Pays-Bas ou la France et même plus au sud sur le continent africain, les nombreux relais dont dispose la communauté des services du renseignement marocain au sein de la diaspora pèsent considérablement dans la balance lorsqu’il s’agit d’identifier des binationaux qui présentent des profils psychologiques prêts à passer à l’acte ou de cerner les écosystèmes djihadistes dans lesquels ils gravitent.
Le séminaire organisé en octobre 2015, qui a réuni services de sécurité belges et marocains à Kenitra, relevait de ce renforcement de la coopération destiné à mieux appréhender ces enjeux.
Le ministre de l’intérieur Jan Jambon et son homologue marocain, Mohammed Hassad, avaient présidé l’ouverture de ce séminaire marquant ainsi le caractère inédit de ce partage d’expérience, d’informations et de tactiques professionnelles. Il s’agissait également de renforcer les liens entre les agents des deux services pour accroitre un niveau de collaboration jugé alors bon mais beaucoup trop lent. *
Ce que ne savaient pas les agents des deux parties au moment de cette rencontre, c’est que les attentats de Paris et leurs ramifications en Belgique allaient leur permettre de mettre en pratique les enseignements de ce séminaire un mois et demi plus tard.
Second volet à lire demain, jeudi 14 janvier 2021…
* Jérôme Poirot : « Renseignement et espionnage, au-delà des légendes », Editions Plon. 2020.
*Entretien Emmanuel Dupuy, Président de l’Institut Prospective et sécurité en Europe.
Ancien conseiller politique au ministère français de la Défense. AtlasInfo.fr, 31 décembre 2020.
* Article de Gilbert Dupont, « La Dernière Heure », 14 mars 2008.
* Interview de Jean Michiels, responsable du département sécurité publique à Envers dans
« La libre Belgique.be », 31 octobre 2015.