Le sommet de l’UE sur le plan de relance après la crise du Covid-19 est « un moment de vérité pour l’Europe », a déclaré vendredi à Bruxelles le président français Emmanuel Macron, en se déclarant « confiant mais prudent » sur l’issue de la réunion.
« C’est un moment de vérité et d’ambition pour l’Europe. Nous sommes en train de vivre une crise inédite sur le plan sanitaire mais aussi économique et social. Elle requiert beaucoup plus de solidarité et d’ambition », a-t-il déclaré à son arrivée au Conseil européen.
« C’est notre projet européen qui se joue là, pour beaucoup », a-t-il ajouté. « Je suis confiant mais prudent. Je porterai le maximum d’ambition et avec la chancelière (allemande Angela) Merkel, aux côtés l’un et l’autre du président (du Conseil européen Charles) Michel, nous ferons tout pour qu’un accord soit trouvé ».
Selon le chef de l’Etat, « les prochaines heures seront absolument décisives pour être au rendez-vous de cette ambition », qui vise notamment à « bâtir une nouvelle souverainté technologique, industrielle, écologique européenne, et les solidarités à l’égard des régions le plus touchées » par la pandémie.
Comme ses homologues, Emmanuel Macron a beaucoup consulté ces derniers jours en s’entretenant avec l’Espagnol Pedro Sanchez, Angela Merkel, le Suédois Stefan Löfven, l’Italien Giuseppe Conte, le Portugais Antonio Costa et Charles Michel.
Avant le début du sommet, il devait rencontrer le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, le chef de file des pays dits « frugaux » (Pays-Bas, Autriche, Danemark, Suède), qui sont réservés sur le plan de relance de 750 milliards d’euros.