Une réunion à la RAM pour évoquer le plan de sortie de crise se déroule sans les pilotes
Le comité d’entreprise de Royal Air Maroc se réunit ce jeudi après-midi pour étudier le plan de sortie de crise qui touche la compagnie marocain du fait de la pandémie du Covid-19, mais les pilotes ont refusé d’y assister.
L’association Marocaines des Pilotes de Ligne a opposé hier son refus de participer à cette réunion sous prétexte que « cette invitation constitue une rupture avec plus de 40 années durant lesquelles le dialogue social avec le PNT a revêtu un caractère exclusivement bilatéral« .
Mais selon les information d’Atlasinfo, des délégués auraient été présents à la réunion du comité d’entreprise.
Le plan de sortie de crise se présenterait comme suit:
– 20 avions arrêtés avec équipage.
– Personnel : 4 équipages 787 départ volontaire pour les âgés de plus de 57 ans.
– 80% salaire
– Moins de 57 ans étude cas par cas.
– 180 PNT (personnel naviguant technique) doivent partir
– 13% du personnel au sol.
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Ce à quoi le PDG de la RAM, M. Abdelhamid Addou, a répondu que l’exigence des pilotes pour que la réunion soit « bilatérale » n’est pas en conformité avec les dispositions de l’article 66 du travail, qui « met à la charge de l’employeur l’obligation de se concerter avec le comité d’entreprises et les délégués syndicaux exclusivement et ne lui impose nullement une quelconque concertation avec les associations du personnel crées au de la Compagnie ».
La réunion du Comité d’entreprise est toujours en cours, alors de folles rumeurs circulent sur un plan social qui laisserait sur le carreau beaucoup d’employés de la Compagnie nationale.
Avec des pertes en chiffres d’affaires s’élevant à 50 millions de dirhams par jour et une baisse du trafic de 60% en mars et 100% en avril, la crise sanitaire a touché de plein fouet Royal Air Maroc, comme d’ailleurs toute l’industrie aérienne mondiale.
Dans un courrier adressé à ses collaborateurs le 12 mai 2020, le président de la RAM, Abdelhamid Addou, soulignait que la compagnie traverse “la pire crise” de son histoire, une crise mondiale d’une magnitude jamais connue par notre génération, bien plus violente que 2001 ou 2009″.
“Celle-ci sera longue, douloureuse”, avait prévenu ainsi le parton de la RAM , appelant tous les employés de la compagnie “à faire preuve de discernement et d’abnégation pour privilégier l’intérêt commun et la préservation des emplois, aux considérations court-termiste.”
La reprise de l’activité se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, et demandera des “sacrifices importants”, avait-il dit.