La méthode d’interpellation controversée « dite de l’étranglement » abandonnée
La méthode d’interpellation policière controversée de la « prise par le cou, dite de l’étranglement sera abandonnée », a annoncé lundi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
« Elle ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’est une méthode qui comportait des dangers », a ajouté le ministre.
« Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu’un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s’appuyer sur sa nuque ou son cou », a ajouté Christophe Castaner.
« Le principe que lorsque vous interpellez une personne au sol elle doit le rester le moins longtemps, reste en vigueur », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse au « sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l’ordre ».
Une mission avait été créée à la suite de la mort de Cédric Chouviat en janvier lors de son interpellation à Paris. « La police française n’est pas la police américaine », a dit Christophe Castaner « mais des questions légitime se posaient ».
Il a aussi annoncé une réforme « en profondeur des inspections du ministère de l’Intérieur » – l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), son homologue de la gendarmerie (IGGN) et l’inspection générale de l’administration (IGA) – pour « plus d’indépendance ».
Cette réforme « devra permettre plus de cohérence, plus de collégialité entre ses inspections et surtout plus d’indépendance dans leur action vis-à-vis des services », selon le ministre.
« Cette réforme permettra à l’inspection générale de l’administration de piloter les enquêtes administratives les plus difficiles et les plus complexes concernant les forces de police et de gendarmerie », a-t-il ajouté.
« Il n’y a pas beaucoup de profession comme celle de policier, de gendarme qui sont autant contrôlées, autant sanctionnées », a estimé Christophe Castaner.