La candidate LR aux élections municipales de Paris, Rachida Dati, s’est inquiétée lundi que la réouverture des écoles ne crée une « remise en cause profonde de notre principe d’obligation scolaire », alors que le retour des élèves se fera sur la base du volontariat.
« On est passé de la reprise progressive de l’école à une reprise basée aujourd’hui sur le volontariat des parents », a regretté au micro de France Info, la maire du très chic VIIe arrondissement de la capitale.
« C’est une remise en cause profonde de notre principe d’obligation scolaire, qui remet en cause l’égalité des chances », estime l’élue. « Et à Paris, on va encore plus loin, puisqu’on nous demande de scolariser les enfants des publics prioritaires, sans les définir », s’agace Mme Dati, qui dit craindre « que cette sélection aboutisse à de l’arbitraire » et ne « remette en cause la mixité sociale ».
Avec « des reprises comme ça à la carte, on va rajouter encore plus d’inégalités aux inégalités », a-t-elle ajouté.
Dans une nouvelle attaque contre sa principale rivale aux élections municipales, Anne Hidalgo (PS), Mme Dati a estimé que « le déconfinement le 11 mai sera compliqué, car la confiance n’est pas là, entre la maire de Paris et les maires d’arrondissement ».
Dans une lettre ouverte au président de la République, publiée sur le site de La Tribune, 329 maires ont dénoncé dimanche soir un déconfinement « à marche forcée » et demandé de repousser la date de réouverture des écoles à une date ultérieure au 11 mai, qui « permettra l’application stricte d’un protocole sanitaire ».
Le calendrier « est, dans la plupart de nos communes, intenable et irréaliste », expliquent les édiles, qui réclament par ailleurs qu’on ne fasse pas « reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles ».