Il a évoqué un « plan colossal » sur lequel la Commission européenne est en train de travailler pour sauver l’économie après la crise de la pandémie du Covid-19.
Le commissaire européen, qui était l’invité mardi matin des chaînes BFMTV-RMC, a affirmé que ce plan de relance économique devrait représenter 10% du PIB de l’Union.
« J’ai une vision assez précise du coût de l’enveloppe, elle représentera 1600 milliards d’euros, soit 10% du PIB européen », a-t-il expliqué, notant que sa démarche consiste à travailler secteur d’activité par secteur pour estimer les pertes et les niveaux des aides à attribuer.
« Je travaille écosystème par écosystème mais sur l’ensemble des pays. Si on ne sauve que telle ou telle région, on n’y arrivera pas, c’est tout l’écosystème qui risque de s’effondrer. Dans l’automobile par exemple, les usines et les sous-traitants sont dans différents pays. », relève-t-il.
La Commission examine les secteurs particulièrement touchés, à commencer par le tourisme, qui a besoin d' »un véritable plan », assure-t-il.
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le secteur devrait subir une baisse d’activité en 2020 de l’ordre de 300 à 500 milliards d’euros au niveau mondial, soit près du tiers des recettes réalisées en 2019, alors que des millions d’emplois sont menacés au niveau européen.
En France le secteur accuserait des pertes de l’ordre de 40 milliards d’euros par trimestre.
Aux yeux du commissaire européen pour le marché intérieur, la relance passera par un endettement massif. « Tous les pays n’ont pas le premier sou pour financer la crise du coronavirus (…). Tous vont devoir emprunter et il faut qu’ils aient un accès identique à l’endettement et au crédit », a-t-il dit.