Plus de 5.000 personnes sont poursuivies par la justice pour avoir « violé l’état d’urgence sanitaire », instauré le 20 mars au Maroc pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, selon un bilan officiel présenté jeudi.
Parmi elles, 334 personnes ont été placées en détention, a précisé le ministère public dans un communiqué.
Les sanctions pour violation de l’état d’urgence sanitaire vont jusqu’à trois mois de prison et/ou des amendes allant à 1.300 dirhams (environ 124 euros).
Les différents parquets du royaume ont aussi ouvert, « dans le cadre de la lutte contre la désinformation, 81 enquêtes judiciaires ayant abouti à la poursuite en justice de 58 personnes », selon la même source.
Le Maroc a décrété l’état d’urgence sanitaire et un confinement obligatoire a été instauré jusqu’au 20 avril. Les forces de l’ordre ont adopté la pédagogie et une approche faite de courtoisie et de fermeté pour sensibiliser la population.
Le nombre de cas officiellement déclarés au Maroc a atteint jeudi 691, avec 44 décès et 30 guérisons.
Pour traiter les patients contaminés, le royaume a décidé de recourir à la chloroquine, un antipaludique du laboratoire Sanofi, qui fait fortement débat pratiquement qu’en France.
Un fonds spécial pour endiguer la pandémie, crée à l’initiative du roi Mohammed VI, a atteint plus de 30 milliards de dirhams (trois milliards d’euros) grâce à de multiples dons privés et publics.