La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, demande d’aller plus loin en soutien aux entreprises de moins de 1.000 salariés, en proposant que la Banque de France leur distribue « tout de suite 10 milliards d’euros », face à la crise provoquée par le coronavirus.
« Pour nos PME-TPE, nos artisans, commerçants, agriculteurs et autoentrepreneurs, il s’agit d’une mise à disposition automatique et immédiate de fonds propres via leur compte bancaire, se traduisant en un apport de trésorerie instantané, en fonction de leurs besoins de financement réels pendant la période prévisible de pandémie », développe-t-elle dans un communiqué.
Mme Le Pen préconise « que la Banque de France mette en oeuvre ce dispositif dans les dix jours ».
« Concrètement la Banque de France enverra 1.000 euros par salarié (et chef d’entreprise, pour les autoentrepreneurs) sur les comptes de l’entreprise considérée. Cette somme serait enregistrée comme fonds propres sur un plan comptable », suggère encore la patronne du RN.
Elle souligne « les efforts, certes tardifs mais néanmoins substantiels, engagés » tant aux niveaux français qu’européen.
En France, le gouvernement a annoncé un allègement, report ou annulation, de charges à hauteur de 32 milliards d’euros sur le seul mois de mars. Ce qui constitue l’essentiel des 45 milliards d’euros de mobilisation « immédiate ».
Paris a aussi largement ouvert le dispositif de chômage partiel et mis en place un fonds de solidarité doté de 2 milliards d’euros environ. Les petites entreprises, les très petites entreprises (TPE) et les micro-entrepreneurs en difficulté bénéficieront d’une suspension du paiement de leurs factures d’eau, de gaz, d’électricité et de loyers.
Pour sa part, la Banque centrale européenne (BCE) a mis sur la table mercredi 750 milliards d’euros supplémentaires, destinés à des rachats de dette publique et privée pour tenter de contenir les répercussions sur l’économie de la pandémie.
Mais aux yeux de Mme Le Pen, ces mesures « présentent néanmoins un inconvénient majeur: elles bénéficient avant tout aux Etats, aux grandes entreprises et au système bancaire ». Elle en appelle à « un dispositif de renforcement direct des fonds propres des entreprises européennes de moins de 1.000 salariés ».