La dynamique d’ouverture des consulats dans les provinces du Sud du Maroc se poursuit en « dépit des pressions » (Bourita)
La dynamique d’ouverture des représentations diplomatiques dans les provinces du Sud du Maroc se poursuit à un rythme soutenu « en dépit des pressions, des communiqués et des convocations d’ambassadeurs », a affirmé vendredi le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
C’est la preuve, a-t-il dit, de la crédibilité de la position marocaine basée sur la légalité internationale et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
« Malheureusement, a-t-il déploré, un Etat fait cavalier seul et s’inscrit en porte-à-faux de cette orientation, ce qui démontre son implication et sa responsabilité directe dans ce dossier », constatant également que ce « pays » a érigé la question du Sahara comme la « priorité numéro un de sa diplomatie ».
M. Bourita a fait savoir que l’ouverture de ces consulats à Laâyoune et Dakhla constitue une décision souveraine de ces pays africains et un acte conforme à la légalité internationale et allant « dans le sens de l’histoire ».
Le ministre des Affaires étrangères a salué, à cette occasion, le soutien du Burundi à la marocanité du Sahara que ce soit au sein de l’ONU ou au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine que ce pays a présidé le mois dernier.
Il s’est également félicité de l’évolution remarquable des relations de coopération entre les deux pays depuis la décision « souveraine » prise par le Burundi en 2010 de retirer sa reconnaissance à la fantomatique « RASD » et d’ouvrir en 2015 une ambassade à Rabat.
Le ministre a réitéré la détermination du Royaume à renforcer sa coopération avec le Burundi dans tous les domaines pour aider ce pays à « surmonter les moments difficiles qu’il a vécus durant les dernières années ».
Une mission d’experts marocains se rendra prochainement à Bujumbura pour identifier les axes de la coopération future entre les deux pays ainsi que les possibilités d’établir des jumelages entre villes marocaines et burundaises, a-t-il dit.
M. Bourita a fait part dans ce cadre de la décision du Maroc d’augmenter le quota des bourses affectées aux étudiants burundais pour leur permettre de suivre leur formation dans les instituts établis à Laâyoune et dans d’autres régions du Royaume dans les domaines jugés prioritaires pour l’avenir du développement et du progrès de leur pays .
Le Burundi est devenu vendredi le 6ème pays à avoir ouvert un consulat à Laâyoune après l’Union des Comores, la Côte d’Ivoire, Sao Tomé-et-Principe, le Gabon et la République centrafricaine.