"Tous, vous devez opérer le sursaut qu’il faut pour faire de cette élection un succès total et me permettre de mettre en oeuvre le programme ambitieux que je prévois", a lancé dans un stade de 8.000 personnes bien rempli le général à la retraite, présenté depuis des mois comme le "dauphin" du président, à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat.
Alors que le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Abeid a affiché sa volonté d’être candidat et que le reste de l’opposition peine à s’unir derrière une candidature unique, M. Ould Ghazouani a salué devant des militants enthousiastes les "réalisations de cette dernière décennie". Cette période correspond aux deux mandats de M. Aziz, dont l’épouse se trouvait dans les gradins en signe de soutien, selon un correspondant de l’AFP.
M. Ould Ghazouani, né en 1956 à Boumdeid (centre-sud), est issu d’une famille maraboutique. Son père était le chef d’une petite confrérie musulmane à l’enseignement et aux pratiques mystiques spécifiques, peu versée dans le maniement des armes.
Entré à l’armée en 1978, compagnon de toujours de Mohamed Ould Abdel Aziz, avec lequel il a participé à deux putschs, en 2005 et 2008, "Ould Ghazouani" a été chef d’état-major de 2008 à son entrée au gouvernement en novembre.
Ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008 puis élu en 2009 et réélu en 2014, M. Ould Abdel Aziz achèvera son second mandat en août. Soupçonné par l’opposition de vouloir briguer un troisième mandat, il a de nombreuses fois démenti, assurant toutefois qu’il continuerait à faire de la politique.
"Dès que la Constitution me permettra de me représenter, je le ferai. Je ne peux pas me présenter à un troisième mandat mais la Constitution ne m’empêche pas de me représenter après", a-t-il déclaré en novembre à quelques journalistes français, dont une de l’AFP.