"La voix du Premier ministre Mateusz Morawiecki n’avait nullement pour but de nier l’Holocauste ni d’attribuer aux Victimes Juives (orthographe de l’original) la moindre responsabilité dans le génocide allemand", a écrit dans un communiqué sa porte-parole Joanna Kopcinska.
"Au contraire, le Premier ministre Mateusz Morawiecki s’est à maintes reprises et résolument opposé à la négation de l’inimaginable génocide que fut l’Holocauste des Juifs européens, tout comme il s’est opposé à toute forme d’antisémitisme", a-t-elle souligné.
Ses paroles doivent "être interprétées comme un appel à un franc débat sur les crimes commis contre les Juifs, mené conformément aux faits et sans égard à la nationalité de celui qui dans un cas donné les a commis, y a pris part ou les a rendus possibles", précise-t-elle.
"Chaque cas doit être examiné individuellement et aucun acte particulier de malveillance ne peut faire retomber la responsabilité sur toute une nation vaincue et réduite à l’esclavage."
M. Morawiecki avait été interrogé samedi à Munich par un journaliste israélien, Ronen Bergman, qui lui avait demandé s’il serait puni en Pologne au cas où il raconterait l’histoire de membres de sa famille déportés après avoir été dénoncés à la Gestapo par leurs voisins polonais durant la Seconde Guerre mondiale.
"Ce ne sera pas puni, ce ne sera pas considéré comme criminel que de dire qu’il y avait des auteurs polonais (du génocide juif), tout comme il y avait des auteurs juifs, des auteurs ukrainiens ou allemands", a dit M. Morawiecki en anglais lors de la Conférence de Munich sur la sécurité.
Samedi, M. Netanyahu a jugé "scandaleux" ces propos du Premier ministre polonais, qui défendait ainsi la récente loi controversée punissant de prison ceux qui attribueraient aux Polonais une responsabilité dans l’Holocauste.
"Il y a un problème lié à une incapacité de comprendre l’histoire et un manque de sensibilité face à la tragédie de notre peuple", a déclaré le Premier ministre israélien, selon un communiqué de ses services. (afp)