Sarkozy annonce des allocations rétroactives pour les élèves qui reviennent à l’école
Nicolas Sarkozy est arrivé, ce mardi matin à Beauvais (Oise), pour un déplacement consacré à l’absentéisme scolaire, mais également aux problèmes de violence au sein des établissements scolaires.
Il y a un mois, Nicolas Sarkozy avait annoncé que les allocations familiales seraient «systématiquement» suspendues en cas d’absentéisme scolaire injustifié et répété.
Une proposition de loi d’Eric Ciotti (UMP) en ce sens sera examinée le 16 juin par l’Assemblée nationale.
S’exprimant lors d’une réunion de travail à la préfecture de l’Oise, Nicolas Sarkozy a fait valoir que «tout l’Etat doit se mobiliser autour de ce cancer» qu’est l’absentéisme à l’école.
«Contrat de responsabilisation parentale»
A cette réunion consacrée à l’absentéisme et aux violences scolaires, participaient trois ministres – Luc Chatel (Education), Brice Hortefeux (Intérieur) et Eric Woerth (Travail) – des responsables d’établissements scolaires, le procureur de la République James Juan, ainsi que la maire de Beauvais, Caroline Cayeux (UMP).
Lors de son intervention, le chef de l’Etat a décliné de nouveau les décisions évoquées plusieurs fois depuis fin avril, notamment lors d’un déplacement à Bobigny pour l’installation de Christian Lambert, ancien patron du Raid, comme préfet de Seine-Saint-Denis.
S’agissant de l’absentéisme scolaire, Sarkozy a répété qu’au bout de quatre journées et demi d’absence non justifiées, le principal proposera un «contrat de responsabilisation parentale». «En cas de récidive les allocations seront supprimées», a-t-il dit. Il a précisé que ces allocations seraient versées «rétroactivement» dès le retour de l’élève à l’école.
Jet de bouteille
Un peu plus tôt, la visite au collège Charles Fauqueux de Beauvais a donné lieu à un léger incident dans la cour de l’établissement où s’étaient pressés nombre d’élèves pour entourer et serrer la main du Président. Un jeune garçon a jeté, dans sa direction, une bouteille d’eau en plastique.
A son arrivée dans le collège, le chef de l’Etat s’était inquiété, auprès du principal, des élèves sortant du collège sans affectation (environ 20/25 sur 120 à la fin de la 3e dans cet établissement). «On trouve des places à tous», lui a assuré le responsable.
Sarkozy s’est ensuite entretenu, à huis clos, durant un peu plus d’une demi-heure avec les enseignants. Après l’incident dans la cour, il a visité des ateliers de peinture, discuté avec des élèves de 4e dont l’atelier avait pour thème «exprime ta peur».