Ce composant synthétique, appelé Eribulin mesylate, imite celui trouvé naturellement dans les éponges est empêche la division cellulaire, ce qui conduit les cellules à s’autodétruire, une forme de suicide cellulaire.
Cet essai clinique international baptisé EMBRACE est le premier à comparer les effets de l’Eribulin avec le traitement classique pour combattre un cancer du sein localisé mais récurrent ou ayant déjà fait des métastases.
Les 762 participantes à cet essai clinique avaient déjà été soumises, en moyenne, à quatre traitements de chimiothérapie, notamment avec des anthracyclines (une famille d’anticancéreux d’origine naturelle isolés, comme les antibiotiques, à partir de micro-organismes), ou les taxanes (paclitaxel et docétaxel, notamment), également très utilisés.
"Ces résultats sont prometteurs car jusqu’à maintenant il n’existait aucun traitement standard pour les patientes atteintes d’un cancer du sein aussi avancé et pour celles ayant épuisés toutes les thérapies connues", a expliqué le Dr Christopher Twelves, professeur de pharmacologie clinique du cancer à l’Institut de médecine moléculaire de l’Université de Leeds au Royaume-Uni, principal auteur de cette étude.
"Ces données pourraient établir l’Eribulin comme une nouvelle possibilité de traitement efficace pour ces malades", a-t-il plaidé en présentant l’essai clinique à la 46e conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) réunie ce week-end à Chicago (Illinois, nord)