"J’ai écouté, j’ai entendu, je réponds favorablement à la sollicitation de mes compatriotes. C’est vrai, je n’ai pas fait d’études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier", a dit le chanteur, âgé de 52 ans, dans un message diffusé mardi par une télévision privée sénégalaise.
"Je mettrai à la disposition de mon pays mon portefeuille relationnel" a-t-il dit, rappelant qu’il est "un citoyen qui n’a pas la double nationalité et qui a investi tout ce qu’il a gagné dans son pays". "C’est vrai, je n’ai pas fait d’études supérieures, mais la présidence est une fonction et non un métier. (…) A l’école du monde, j’ai appris ; le voyage instruit autant que les livres."
Evoquant les grandes lignes de son programme, le roi du mbalax qui a accédé à l’universalité, a notamment cité la réduction du train de vie de l’Etat, l’autosuffisance alimentaire, l’éducation, la santé et la concrétisation de la paix en Casamance, une région sud du pays en proie à un conflit armé depuis 1982.
L’artiste connu des grandes scènes au niveau international, est connu aussi dans les milieux des affaires dans son pays. Il est notamment à la tête du groupe "Futurs Médias", propriétaire d’une télévision, d’une radio et d’un quotidien comptant parmi les plus importants tirages du pays.
Depuis 2010, il s’était engagé de plus en plus intensivement en politique, organisant un mouvement citoyen, Fekkee ma ci boolé, ce qui signifie "Je suis là, donc j’en fais partie", en wolof.
La candidature de Youssou Ndour vient s’ajouter à une vingtaine d’autres dont celles du président sortant, Me Adoulaye Wade, candidat à sa propre succession.