L’installation de la Mauritanie à la tête du Cemoc a eu lieu lors de la réunion à Bamako des chefs d’état-major de la Mauritanie, du Mali, du Niger et de l’Algérie.
La présidence était assurée jusqu’à présent par le Mali.
Créée en avril 2010, cette structure se réunit tous les six mois pour étudier les moyens de mieux lutter contre les activités des trafiquants transfrontaliers et d’Aqmi dans le Sahel.
Lors de cette réunion, les hauts gradés des armées de ces quatre pays ont examiné les moyens d’approfondir la coordination face aux implications du conflit libyen et ses répercussions sécuritaires.
Selon le ministre malien de la Défense, Natié Pléa, le risque de voir des organisations criminelles ou la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), "s’emparer de cet arsenal à des fins terroristes, constitue un vrai motif de préoccupation" pour les quatre Etats.
Le ministre a précisé que le Sahel "est plus que jamais confrontée à de sérieux défis de sécurité", tels que la prolifération accrue des armes de tous calibres, suite à la crise libyenne.
Cette réunion intervient après celle qui vient de se tenir à Nouakchott entre les chefs d’Etat-major des armées du "Groupe 5+5", formé de dix pays du Maghreb et de l’Union européenne (UE), sur les mêmes défis sécuritaires de la crise libyenne dans la région du Sahel.
Ces pays sont en particulier inquiets de la prolifération d’armes et le retour à leurs pays de ressortissants subsahariens ayant combattu aux cô tés de l’ex-dirigeant libyen tué, Mouammar Kadhafi.(MAP).