Le secrétaire général de l’UEFA Gianni Infantino et des anciens vainqueurs illustres, chargés de tirer les fameuses boules, vont ainsi avoir tout le poids de l’Europe sur leurs épaules durant une cérémonie qui devrait être menée au pas de course et ne durer qu’une heure.
Championne du monde et d’Europe en titre, l’Espagne est bel et bien la nation-phare du premier chapeau, loin devant son finaliste malheureux du Mondial-2010, les Pays-Bas, et le duo ukraino-polonais, que l’ensemble du plateau espère croiser au premier tour. L’Espagne tentera d’être la première équipe de l’Histoire à se succéder à elle-même sur la scène européenne.
Les lendemains de gloire sont difficiles pour les Espagnols qui ont subi quatre camouflets en amical contre des pays majeurs depuis le Mondial-2010 (Argentine 4-1, Portugal 4-0, Italie 2-1, Angleterre 1-0) avant de concéder un nul piteux contre le Costa Rica (2-2).
Certains y ont vu les séquelles de la rivalité entre les joueurs du FC Barcelone et ceux du Real Madrid, qui aurait ébréché l’unité de l’équipe nationale. Mais il semble tout de même délicat de rivaliser avec une sélection qui regorge d’autant de talents individuels.
Le cas de la France
Seule l’Allemagne arrive à tenir la comparaison avec les hommes de Vicente Del Bosque et s’avance comme l’autre grande menace de ce tirage pour les autres équipes. La Nationalmannschaft n’a eu droit qu’au 2e chapeau, ce qui ne l’empêche pas de faire peur à tout le monde.
3e des Mondiaux 2006 et 2010, finalistes de l’Euro-2008, les Allemands semblent programmés pour un 4e sacre continental, un honneur renforcé par leurs derniers succès de prestige en amical face au Brésil (3-2) et aux Pays-Bas (3-0).
Dans ce chapeau 2, l’Italie en reconstruction, l’Angleterre et surtout la Russie apparaissent un cran en-dessous. Cet Euro sera sans doute la dernière occasion pour Fabio Capello d’offrir un trophée international qui manque aux Anglais depuis 1966. Mais avec un Rooney pour le moment suspendu pour l’ensemble du 1er tour (sous réserve de l’appel examiné par l’UEFA le 8 décembre), la route sera longue pour la sélection aux Trois Lions.
La Nazionale est elle en pleine reconstruction et n’a pas retrouvé la flamme qui lui avait permis de monter sur le toit du monde en 2006.
En dehors du Portugal de Cristiano Ronaldo, passé par les barrages, les autres pays du chapeau 3 sont globalement d’un niveau équivalent (Croatie, Grèce, Suède).
Reste le cas de la France. Les Bleus relèvent à peine la tête après le fiasco de la Coupe du monde en 2010 et devront se contenter du 4e chapeau en compagnie de quelques sans-grade (Danemark, République Tchèque, Eire).
Si les Français tremblent à l’idée de se retrouver dans un possible groupe de la mort avec l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal, ils sont eux la hantise du reste du plateau, leur présence relevant le niveau du dernier pot, d’habitude réservé aux "petits".