Libye: Nicolas Sarkozy appelle au « pardon », à la « réconciliation » et à « l’unité »
"L’objectif, c’est que la Libye retrouve sa liberté et un espoir démocratique. L’action qui a été engagée a permis cette espérance. Maintenant, c’est aux Libyens de tourner la page des années terribles de M. Kadhafi et de construire cet avenir", a déclaré le chef de l’Etat, qui s’exprimait en marge de son discours sur le G-20 Développement, à Paris. Les Libyens "ont un devoir de pardon, de réconciliation et d’unité", a-t-il souligné.
"On ne doit jamais se réjouir de la mort d’un homme, quel que soit ce qu’il ait (sic) fait. Mais la menace que faisait peser Kadhafi et le groupe de mercenaires qui était avec lui était une menace réelle sur l’avenir de la Libye", a poursuivi le président.
A la question de savoir si la situation en Libye constituait un message pour les pays voisins, par exemple la Syrie, où le président Bachar el-Assad mène une répression sanglante de la contestation, il a répondu: "Ca, c’est sûr".
Sur le plan militaire, Nicolas Sarkozy a estimé que "l’opération arrive à son terme" avec la mort de l’ancien "Guide" de la Libye. La fin des opérations militaires dirigées par l’OTAN sera décidée "avec nos alliés et puis aussi à l’écoute du CNT", le Conseil national de transition désormais au pouvoir en Libye, a-t-il précisé.
"Depuis le début, je l’ai dit, nous ne mettrons pas de forces au sol. C’est la guerre de libération des Libyens pour les Libyens. Nous les avons aidés, nous continuerons à les aider autant qu’ils en exprimeront le besoin", a-t-il insisté.
Moammar Kadhafi a été capturé et tué jeudi lors de la chute de Syrte, sa ville natale. Le décès de celui qui avait régné en despote sur la Libye pendant 42 ans a été confirmé dans la journée de jeudi par le Conseil national de transition (CNT), désormais au pouvoir.