"Nous avons décidé d’organiser les élections du Majlis al-Choura dans la deuxième moitié de 2013", a annoncé l’émir lors d’un discours à l’ouverture de la nouvelle session du Conseil.
Le Conseil consultatif a adopté en 2008 une loi électorale prévoyant l’élection au suffrage universel direct des deux tiers des 45 membres du Majlis al-Choura, les 15 autres étant désignés par l’émir. Mais aucune date pour son application n’avait été fixée.
L’émir a souligné dans son discours, retransmis par l’agence officielle QNA, que le Qatar avait "déjà organisé des élections municipales" et adopté des réformes "dans le but d’édifier un Etat moderne".
Des élections municipales se sont déjà tenues à quatre reprises depuis 1999 dans ce richissime émirat gazier dont les autorités promettent depuis des années des élections législatives.
Dans ce pays qui compte une population autochtone de quelque 200.000 âmes sur un total de quelque 1,7 million d’habitants, les femmes ont voté pour la première fois en 1999.
Après la chute sous la pression de la rue des régimes en Tunisie et en Egypte, le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem Al-Thani a affirmé en février que des législatives devraient être organisées "dans un proche avenir".
Le principe d’un Parlement partiellement élu a été institué par la Constitution de 2005 qui a confirmé le droit de vote et d’éligibilité accordé aux femmes.
Le Qatar et l’Arabie saoudite sont les seules monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) n’ayant pas encore organisé d’élections législatives, même si ces deux pays ont fait l’expérience de scrutins municipaux.
Bahreïn, le Koweït et le sultanat d’Oman organisent des législatives au suffrage universel direct, alors qu’aux Emirats arabes unis, des électeurs désignés par les dirigeants ont choisi en septembre la moitié des membres du Conseil national fédéral, une instance législative.