L’annonce du ministère de la Réunification coïncide avec une relance des efforts de rapprochement entre les Etats-Unis et la Corée du Sud d’un cô té, la Corée du Nord de l’autre, sur le programme nucléaire nord-coréen.
Le fonds, abondé par de l’argent public et privé, devrait réunir au moins 55.000 milliards de wons (35,6 milliards d’euros), soit le coût estimé, pour le Sud, de la première année de réunification coréenne.
"Le gouvernement étudie la possibilité de faire passer un texte de loi devant le parlement cette année", a précisé un porte-parole du ministère à l’AFP.
Le coût total de la réunification pourrait atteindre 249.000 milliards de wons, soit un quart du Produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud en 2010, a-t-il ajouté.
Par habitant, le PIB du Nord est environ 5% de celui de la Corée du Sud. Celle-ci supporterait donc seule l’essentiel du fardeau financier de la réunification.
Le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait proposé l’an dernier de lever un nouvel impô t à cet effet, suscitant une réaction furieuse de Pyongyang qui y avait vu l’espoir au Sud d’un prochain effondrement du régime stalinien.
Les enquêtes d’opinion récentes montrent une hostilité croissante des Sud-Coréens envers une réunification, en partie à cause de son coût.
Washington, Séoul, Pékin et Pyongyang multiplient les contacts depuis quelques mois afin de relancer les négociations sur le programme nucléaire nord-coréen.
Ces négociations ouvertes en 2003 sont au point mort depuis décembre 2008. Pyongyang s’en était officiellement retiré en avril 2009, un mois avant de procéder à un deuxième essai nucléaire, après celui de 2006. En 2010, le Nord avait par ailleurs coulé une corvette sud-coréenne, puis bombardé une île sud-coréenne, provoquant une crise internationale.