"Nous comptons aider les propriétaires privés des populations de rhinocéros à obtenir des licences pour être armés en fusils semi-automatiques en vue de lutter contre le braconnage", a souligné le ministre de la police, Nathi Mthethwa, cité par le journal.
Jusqu’à présent 287 rhinocéros ont été tués pour leurs cornes et le chiffre Top des 400 devrait être facilement atteint si le braconnage continue au rythme actuel. Dans la même période, rappelle le journal, 20 braconniers présumés ont été tués dans des affrontements avec les autorités dans ce qui devient une guerre quotidienne.
Les actes de massacre de rhinocéros, perpétrés en grande majorité dans le célèbre parc national Kruger, la plus grande réserve animalière du pays, ont été sévèrement réprimés par les agents de sécurité locaux. Depuis janvier, ces derniers auraient selon l’ONG WWF, procédé à 165 arrestations, les condamnations allant parfois jusqu’à douze années de réclusion.
"Les autorités sud-africaines prennent le problème très au sérieux et commencent à démanteler les gangs à l’origine de ces tueries. Placer ces criminels puissants derrière les barreaux pour 10 ou 20 ans, c’est envoyer un message fort à ces réseaux pour les inciter à stopper ces pratiques", a commenté le Docteur Joseph Okori, responsable du Programme Rhinocéros d’Afrique de l’ONG.
Les autorités sud-africaines se préparent également à recevoir des émissaires chinois et vietnamiens pour débattre des moyens à mettre en oeuvre pour contenir la hausse de la demande de cornes de rhinocéros, tant prisées en Asie, où elles sont utilisées dans la médecine traditionnelle et où les populations leur prêtent des vertus qui n’ont pour l’heure pas été scientifiquement prouvées.