Alors que la demande palestinienne se heurtait aux rejets israélien et américain, le président français Nicolas Sarkozy avait proposé mercredi, à l’ouverture de la 66ème session l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, d’accorder à la Palestine un statut intermédiaire d’Etat observateur avec la conclusion d’un accord de paix définitif entre Israéliens et Palestiniens d’ici un an.
"Nous avons relevé les réserves israéliennes sur la proposition française. Notre conviction demeure qu’il est nécessaire d’agir pour éviter la confrontation aux Nations unies et favoriser les négociations directes", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Romain Nadal, lors d’un point de presse.
"Israël ne peut pas rester immobile alors qu’un vent de démocratie et de liberté souffle dans la région. Les propositions faites par le président de la République (française) mercredi sont sur la table", a-t-il ajouté.
Il a mis l’accent sur la pertinence de la proposition française "claire et précise" à même de "redonner l’espoir aux Palestiniens" et de faire sortir la région de "60 ans d’immobilisme", en fixant un calendrier "serré et ambitieux" de négociations: "Un mois pour reprendre les discussions, six mois pour se mettre d’accord sur les frontières et la sécurité et un an pour parvenir à un accord global définitif".
Depuis New York, le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, a mis en garde, quant à lui, contre "l’impasse" auquel pourrait conduire une demande de reconnaissance de l’Etat de Palestine auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, d’autant plus que les Etats Unis avaient déjà annoncé leur intention d’y opposer leur véto.
"Nous avons dit que cette idée conduit à une impasse parce que le Conseil de sécurité n’acceptera pas de reconnaître l’Etat de Palestine pour la bonne raison que les Américains, qui en sont membres permanents et qui ont un droit de veto, ont a annoncé qu’ils opposeraient leur veto", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne de télévision française d’information en continu i-télé.