Mais les islamistes armés sont décidés à s’installer dans le royaume, pour le déstabiliser, et en faire une base arrière pour attaquer l’Europe", ajoute-t-elle. La "seule manière" de contrecarrer le plan des terroristes, est non seulement de renforcer la lutte entre pays riverains, mais en y incluant le Maroc qui a une expérience avérée dans le domaine de la lutte contre le terrorisme", affirme le texte. Les services maliens estiment que, "de par sa position, le Mali doit également développer sa coopération avec des pays comme le Niger, le Nigeria, et le Tchad, et ne pas laisser l’exclusivité de la lutte à l’Algérie". "Les liens entre Boko Haram du Nigeria et Aqmi doivent amener le gouvernement malien à diversifier ses relations, ses méthodes de lutte", notent-ils.
Membre de la secte islamiste nigériane Boko Haram, Mamman Nur, cerveau présumé de l’attentat contre l’ONU à Abuja le 26 août (au moins 23 morts), a des liens avec Al-Qaîda, avait affirmé fin août la police secrète du Nigeria. Il était récemment revenu de Somalie. La Mauritanie, le Mali et le Niger sont parmi les pays les plus touchés par les activités d’Aqmi, de même que l’Algérie où cette organisation a ses racines. De ses bases dans le nord du Mali, elle organise des attentats et des enlèvements – essentiellement d’Occidentaux – ainsi que divers trafics.