"Une succession de clichés"
"Votre fils aime t-il le football ?", "est-il fan de chanteuses divas du genre Dalida ?"… les questions sont, tour à tour, complètement clichées ou dignes d’une psychologie de comptoir – "avant sa naissance souhaitiez-vous une fille ?", "était-il un enfant timide ?".
A l’issue du questionnaire, la pseudo "réponse" tombe comme un couperet. Certains utilisateurs sont visiblement choqués : "c’est un scandale, il faut laisser aux enfants le temps de s’accepter et le dire aux parents. En plus c’est juste une succession de clichés", s’indigne ainsi un membre sur le site commercial.
La formulation du "verdict" choque SOS Homophobie
Plus que les questions elles-mêmes, c’est la formulation du "verdict" qui choque SOS Homophobie. "Si vous avez répondu de telle façon que votre fils n’est pas gay, on est dans le registre de la joie. On vous dit ‘soyez rassuré’, ‘il n’y a pas de problème’. En revanche dès que l’application conclut à l’homosexualité du fils, on est du côté de la résilience : "ne vous voilez pas la face", "acceptez le". La réponse la plus juste qu’il devrait y avoir c’est : ‘peu importe que votre fils soit gay ou hétéro, ce qui compte c’est qu’il soit heureux et c’est tout ce qui devrait compter pour vous’", a dénoncé Bartholomé Girard, le président de l’association au micro d’Europe 1.
Google France dit avoir tout juste découvert l’application. Pour le service de communication, visiblement gêné, ce serait le système qui veut cela. Pour ne pas freiner le dynamisme et l’innovation, en effet, les applications sortent, ce n’est qu’ensuite que l’on vérifie si elles posent problème.