Le site du tabloïd Daily Mail va plus loin: «La police n’a publié que DOUZE photos, mais nous en avons trouvé trente de plus», affirme le journal, qui a glané et agrandi des photos de presse.
L’initiative a aussi trouvé des soutiens sur la Toile. Sur le site «Catch a looter» («Attrapez un pilleur»), les internautes sont appelés à envoyer toutes les images des émeutes et pillages qu’ils pourront trouver, et à tenter d’identifier les individus sur les photos, avant de donner toutes ces informations à «Crimestoppers», une ONG qui propose dénoncer des crimes anonymement, en ligne ou par téléphone.
Face aux reproches de certains internautes, qui l’accusent de pervertir la justice et de faire un pas de plus vers le roman de Orwell, 1984, l’auteur du blog a ajouté la mention suivante: «Que ce soit clair: apparaître sur une de ces images n’est pas un signe de culpabilité; porter une cagoule et transporter un sac plein de marchandise n’est pas illégal et n’est pas une preuve de pillage.»
Sur Twitter, Graham Linehan (un scénariste et réalisateur britannique) a appelé les internautes à repérer les comptes Twitter et Facebook se vantant d’avoir volé des marchandises durant les émeutes (comme celui-ci, où une femme écrit avec enthousiasme qu’elle a «Récupéré plein de trucs aujourd’hui», s’assurant avec le mot-clé #Londonriots d’être bien relayée sur le réseau social).
Et ainsi va la Toile: à peine lancé, le concept de «délation de pilleurs» a déjà été détourné. Le site «photoshoplooter» propose une série de détournements, où les pilleurs s’enfuient avec Gizmo le gremlin ou une reproduction géante de Bob l’éponge. «Envoyez vos photos de pillage embarassantes», invite le site.