Et dire qu’il y a quelques mois, c’était un autre grand nom de la mode, John Galliano, qui défrayait la chronique pour une polémique nommée "Hitler"…
Dans "Sleeping with the enemy, Coco Chanel’s secret war" (Au lit avec l’ennemi, la guerre secrète de Coco Chanel), il affirme qu’en 1940, à 57 ans, Coco Chanel, est recrutée par l’Abwehr, les services de renseignements de l’état-major allemand. Elle devient alors l’agent F-7124, nom de code Westminster, du nom de son ancien amant et ami le duc de Westminster. Pour l’Abwehr, elle se rend en mission en Espagne en août 1941 avec un autre agent, le baron Louis de Vaufreland, chargé de recruter de nouveaux agents. Elle espère, précise l’ouvrage, obtenir en échange la libération d’un neveu emprisonné dans un camp allemand, André. Elle est alors alors amoureuse d’un officier allemand et agent nazi, le baron Hans Gunther von Dincklage, dit "Spatz", avec lequel elle entretiendra une très longue liaison. C’est lui qui lui a fait rencontrer de Vaufreland, ancien agent de la Gestapo au Maroc. Et c’est encore "Spatz" qui lui permet durant ces années d’occupation de vivre au 7e étage du Ritz à Paris, hôtel de luxe fréquenté notamment par Hermann Goering et Joseph Goebbels.
"Spatz", affirme l’ouvrage de Vaughan, avait quelques mois plus tôt rencontré Adolf Hitler et Goebbels à Berlin, lors d’un voyage où de Vaufreland l’accompagnait. Chanel se rendra encore à Madrid en 1944, où elle recevra d’importantes sommes d’argent d’un officier de la Gestapo.
L’auteur raconte aussi comment Coco Chanel a cherché par ses contacts avec les nazis à prendre le contrôle du parfum Chanel, dont elle ne possèdait qu’une petite part, le reste appartenant aux frères Wertheimer. Et comment, à la libération, la grande dame de la couture (1883-1971) est brièvement arrêtée. Quelques heures plus tard, elle sera libérée sur intervention de son ami Winston Churchill. Coco Chanel a toujours nié avoir collaboré avec les nazis.