"Cela arrive à un mariage sur deux", a déclaré M. Aliot, interrogé à ce sujet par le quotidien L’Opinion paru jeudi. "Il y a encore beaucoup d’affectif entre nous. Politiquement, nous restons sur la même ligne. J’ai toujours été en soutien. Je suis et je resterai toujours mariniste".
Plus de 1.000 kilomètres séparent les circonscriptions des deux députés, celle de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais et celle de Louis Aliot dans les Pyrénées orientales.
Membre du bureau exécutif (direction) du RN, M. Aliot s’est mis "en retrait" depuis janvier des instances du RN sans les quitter, afin de se préparer à l’élection municipale de Perpignan, ville qu’il a échoué à conquérir en 2014 et qu’il brigue cette fois sans l’étiquette RN pour favoriser un "rassemblement local".
Vice-président du Front national (devenu RN) de 2011 à 2018, cet avocat est une personnalité respectée au sein du parti. Lors du dernier congrès en mars 2018, Louis Aliot avait été le mieux élu au parlement du parti (conseil national).
Il s’est engagé au FN à la fin des années 1980 aux côtés de Jean-Marie Le Pen puis de sa fille. Nommé secrétaire général en 2005, il avait gagné le surnom de "Loulou la purge", écartant les membres les plus radicaux et oeuvrant à la "dédiabolisation" du parti.