C’était le 15 juillet. Les deux étudiantes, qui entamaient leur randonnée à travers les sentiers d’une réserve naturelle de Salta, croisent en chemin un groupe d’Argentins, qui les abordent puis tentent de les raquetter. Mais Houria et Cassandre se défendent. La tension monte d’un cran lorsque les Argentins poussent les deux jeunes femmes à l’écart du sentier dans un buisson. Ricardo Vera et de Dario Ramos les ruent de coups et les violent. Un autre, Daniel Vilte – l’ouvrier de 24 ans arrêté mardi – , sort son pistolet de calibre 22 et fait feu.
Selon la presse locale, ce sont des appels réalisés avec les téléphones portables des deux victimes qui ont mené aux arrestations.
Le scénario tel qu’il a été décrit par deux des suspects vient ainsi compléter et confirmer les preuves matérielles saisies lors des perquisitions menées par la police argentine. L’arme du crime, un téléphone portable, des vêtements et un appareil photo appartenant aux deux victimes ont effectivement été retrouvés chez les meurtriers présumés.
Samedi, six personnes ont ainsi été arrêtées. Dans la matinée, quatre habitants de Salta, dont «la fille d’un ancien commissaire à la retraite ainsi qu’un aspirant policier», ont été interpellés, puis inculpés. Vera, gardien d’un lotissement privé situé non loin du lieu où ont été retrouvés les corps, et Ramos, guide de la réserve naturelle de La Quebrada de San Lorenzo ont également mis en cause deux autres hommes arrêtés samedi : Gustavo Lax, 24 ans, et son père Gustavo, âgé de 47 ans.
Ils seront tous présentés à la justice lundi.
Les corps de Cassandre et Houria, retrouvés le 29 juillet dernier par des randonneurs, devraient être rapatriés en France d’ici quelques heures.