Législtaives en Turquie : le parti du Premier ministre quasi certain de l’emporter
On vote aujourd’hui en Turquie. 50 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler le Parlement, dominé depuis octobre 2002 par le parti de la Justice et du Développement (l’AKP) du Premier ministre Tayyip Erdogan. Face à lui, peu d’opposition capable de contester sa suprématie. L’enjeu principal réside dans le changement de constitution annoncé.
Il faut dire qu’avec une croissance à 9% et un revenu des familles multiplié par trois, son bilan économique laisse peu de chance à l’opposition.
S’il est reconduit pour un troisième mandat, ce qui ne fait pratiquement aucun doute, Recep Tayyip Erdogan, 57 ans, veut modifier la Loi fondamentale élaborée en 1982 à la suite du coup d’Etat militaire de 1980. Objectif annoncé : approfondir la démocratisation de la Turquie, candidate à l’Union européenne, où il voudrait voir notamment instaurer un régime présidentiel. Mais l’opposition craint surtout les ambitions autocratiques du Premier ministre.
Le Parti de la justice et du développement (AKP) a besoin d’au moins 330 élus pour organiser un référendum sur une modification de la Constitution (il détient actuellement 331 des 550 sièges du Parlement). Mais s’il obtient une majorité des deux tiers (366), une consultation ne serait alors plus obligatoire.