L’exécutif italien faisait valoir que cette consultation n’avait plus lieu d’être suite au coup d’arrêt qu’il a donné, en avril, à ses projets de retour à l’atome.
La semaine dernière, la Cour de cassation italienne avait déjà confirmé la tenue de ce référendum en rejetant une requête introduite par le gouvernement.
L’exécutif italien s’était déployé durant les dernières semaines pour vider le référendum de sa raison d’être en annonçant "l’abrogation des normes concernant le programme de localisation, de réalisation et d’activité sur le territoire national de centrales nucléaires".
Le retour à l’atome est l’un des projets phares de Berlusconi depuis qu’il est revenu au pouvoir au printemps 2008.
Il a du toutefois le mettre entre parenthèses dans le sillage de l’accident à la centrale de Fukushima (Japon), tout en gardant l’espoir de pouvoir le relancer dans un ou deux ans.
Selon le programme, qui avait été établi par le gouvernement italien, le lancement de la construction des premières centrales était prévu avant la fin de la législature en 2013 et leur mise en service devait intervenir en 2020, l’objectif étant de produire, d’ici à 2030, 25 % des besoins du pays en électricité grâce au nucléaire.
L’Italie, qui avait abandonné le nucléaire en 1987 après un référendum à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, est le seul membre du Groupe des huit pays les plus industrialisés à ne pas produire d’énergie nucléaire.
Outre le nucléaire, les Italiens doivent également se prononcer, dimanche et lundi, par référendum sur deux autres lois: une sur la libéralisation de la gestion de l’eau pour donner plus de place aux privés et la loi dite de l’empêchement légitime permettant au chef du gouvernement de ne pas comparaître devant les tribunaux pendant 18 mois en raison de ses fonctions.
Cette dernière loi avait déjà été amendée par la Cour constitutionnelle.