"La France condamne les violences extrêmes exercées par les forces de sécurité syriennes qui ont provoqué la mort de nombreux manifestants pacifiques le 22 avril", a déclaré M. Juppé dans un communiqué.
"Cette répression aveugle et brutale contredit la levée de l’état d’urgence", a estimé le ministre, en exigeant que "les responsables et les auteurs de ces crimes" "répondent de leurs actes".
Il a réitéré l’appel de la France aux "autorités syriennes à renoncer à l’usage de la violence et à respecter les droits et libertés fondamentales de leurs citoyens conformément à leurs engagements internationaux, particulièrement le droit de manifester pacifiquement et la liberté de la presse".
"Seul un dialogue politique inclusif et des réformes répondant aux aspirations légitimes du peuple syrien peuvent permettre de préserver la stabilité du pays qui est dans l’intérêt de tous", a affirmé le chef de la diplomatie française.
Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines blessées par les tirs des forces de l’ordre contre des manifestants en Syrie, vendredi, au premier jour de la levée de l’état d’urgence, qui était en vigueur depuis 1963, selon des témoins et des militants des droits de l’homme.