Premier « bébé médicament » en France
Né le 26 janvier, un petit bébé va pouvoir d’ores et déjà sauver son grand frère, atteint d’une grave maladie génétique. Il s’agit du premier « bébé médicament » à voir le jour en France: il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic pré-implantatoire pour s’assurer de sa compatibilité avec son aîné.
Né le 26 janvier "en très bonne santé", le nouveau né de 3,650 kg a été baptisé Umut-Talha (en turc "notre espoir"). Il est né par fécondation in vitro après un double diagnostic génétique pré-implantatoire (DPI) permettant le choix des embryons. L’un des deux embryons transférés, exempt de la maladie et comportant une compatibilité tissulaire (HLA) avec un de ses frères, s’est développé jusqu’à terme.
Cette double procédure de diagnostic a permis de s’assurer d’une part que l’enfant était indemne de la grave maladie génétique dont souffrent les premiers enfants de la famille, mais aussi qu’il pouvait être donneur compatible avec son frère aîné malade.
Greffe de sang via le cordon ombilical
Une greffe de sang pourra se faire via le cordon ombilical qui a été prélevé après sa naissance, pour soigner son frère malade. La bêta-thalassémie est une maladie génétique grave et invalidante. Cause d’anémie, elle rend nécessaires à la survie des transfusions sanguines répétées.
Il y a déjà eu des naissances de "bébé-docteurs" dans le monde, mais c’est la première fois en France. La loi française de bioéthique de 2004 et ses décrets d’application, parus en décembre 2006, autorisent cette pratique après accord de l’Agence de la Biomédecine, d’où "cette première naissance HLA compatible".