Convoquée chez la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, la maire de Lille est visée dans le volet administratif du dossier, visant à déterminer les responsabilités de l’administration française dans le retard pris pour interdire l’amiante, à l’origine de cancers du poumon.
De 1984 à 1987, Martine Aubry était directrice des relations du travail, un poste chargé notamment d’édicter les réglementations pour la protection des travailleurs.
Avant même l’issue de l’audition, ses avocats, Mes Yves Baudelot, Marie-Laure Barré et Christian Charrière-Bournazel se disaient "stupéfaits de voir que ceux qui ont consacré la plus grande partie de leur vie à protéger les droits de nos concitoyens, soient mis en examen ou susceptibles de l’être, et non entendus comme témoins."
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a vivement critiqué la convocation de Martine Aubry.
"Cette convocation en vue d’une mise en examen et non comme témoin est particulièrement choquante et incompréhensible", a-t-il estimé dans un communiqué. "Je tiens à exprimer, en mon nom et au nom du Parti socialiste, ma plus profonde solidarité envers Martine Aubry."