Mali: les déclarations d’Ansar Dine doivent « maintenant avoir une traduction concrète sur le terrain »
"La France prend note de la déclaration du groupe Ansar Dine affirmant son rejet du terrorisme et sa volonté de trouver une solution négociée à la crise que traverse le Mali. Cette déclaration doit maintenant avoir une traduction concrète sur le terrain", a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floréani.
"La rupture avec les organisations terroristes et l’arrêt des violations des droits de l’Homme dans les zones contrô lées par Ansar Dine doivent être effectifs", a-t-il ajouté.
Mouvement surtout composé de Touareg maliens, Ansar Dine, un des alliés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali, a affirmé mardi à Ouagadougou rejeter "toute forme d’extrémisme et de terrorisme" et appelé au dialogue pour la paix dans le nord du Mali, occupé depuis sept mois par des groupes islamistes armés.
"Un accord politique n’aura de sens que s’il permet une restauration pleine et entière de l’autorité du gouvernement de Bamako au Nord Mali. Toute autre solution ne constituerait qu’un faux semblant", a souligné M. Floréani.
"La France rappelle sa position de principe: le volet politique et le volet sécuritaire sont tous deux indispensables pour parvenir à une solution durable de la crise. Ils sont complémentaires et non alternatifs", a-t-il ajouté.
Une intervention militaire ouest-africaine soutenue par l’ONU est en préparation pour reconquérir le nord du Mali.
Un représentant d’Ansar Dine à Ouagadougou a mis en garde mercredi contre une intervention étrangère qui "embraserait l’Afrique de l’Ouest". "Si on est obligé d’aller à la guerre, on fera la guerre, (…) on se battra jusqu’au dernier sacrifice", a assuré à l’AFP Mohamed Ag Aharid.