Le président François Hollande a jugé mercredi en Conseil des ministres que la loi sur le mariage homosexuel représentait "un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société", a indiqué la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Jugeant le débat autour de ce texte "légitime", il a souhaité aussi qu’il soit "maîtrisé" et "respectueux des opinions comme des croyances" en laissant "la place à une large concertation", a-t-elle précisé lors de son point de presse hebdomadaire sur le Conseil des ministres.
"Le président a souligné à nouveau combien ce texte était une étape vers l’égalité des droits", a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem, et "combien, surtout, ce texte permettait aujourd’hui d’offrir une sécurité juridique et une solidarité aux personnes qui font le choix de se marier mais aussi aux enfants". "Ce texte prend résolument en compte l’intérêt supérieur de l’enfant", a encore affirmé la porte-parole.
"C’est une étape importante vers l’égalité des droits", a commenté la ministre de la famille Dominique Bertinotti à l’issue du Conseil des ministres, précisant que le débat se poursuivrait "au travers des auditions que vont mener les parlementaires".
"Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe", selon le projet de loi, qui ouvre aussi le droit au couple homosexuel d’adopter ensemble un enfant. En revanche, le projet de loi ne prévoit pas l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, au grand dam des associations de défense des homosexuels.
Sur le front politique, la droite s’est aussi emparée du sujet, certains allant même jusqu’à promettre l’abrogation du texte en cas d’alternance tandis que Marine Le Pen ou Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien Démocrate, connue pour ses positions anti-Pacs en 1998, demandent un référendum.
Selon un sondage Ifop pour Le Monde publié mercredi, les Français sont favorables à 65% au mariage homosexuel et à 52% à l’adoption par des personnes de même sexe.